Ne jetons pas la pierre à Eset Software, mais l’éditeur de San Diego est à deux doigts d’agacer les leaders installés de l’antivirus. Dans un récent communiqué de presse, le développeur du logiciel NOD32 exploite les failles de ses concurrents pour mettre en avant la solidité relative de sa solution. L’exercice est risqué et la glissade est facile.


    Bien que le père Noël ne soit pas une ordure, l’après fête est douloureux pour Symantec, McAfee et Trend Micro qui se retrouvent pris pour cible par ESET, au coeur d’une guerre marketing qui n’a de sens que pour un challenger en pleine période de closing.

En effet, Eset vient d’épouser un mode de communication inattendu, borderline, choc mais pas vraiment chic. Dans un communiqué de presse publié cette semaine, l’éditeur de l’antivirus NOD32 tire avantage des récents déboires sécuritaires de ses concurrents Symantec, McAfee et Trend Micro. Le ton démagogue est donné, l’objectif est on ne peut plus clair : démontrer la solidité de NOD32 quitte à écraser ses pairs.

Quitte également à en oublier ses propres failles. En effet, en octobre 2004 et septembre 2005, NOD32 a été frappé par deux failles dont une jugée critique. Cette dernière ressemble d’ailleurs étrangement à la vulnérabilité découverte au cœur de l’antivirus Symantec la semaine dernière. Les failles ne se colmatent pas avec des schpozis. Les développeurs de chez Eset seraient-ils myopes du code '

Quoi qu'il en soit, croire qu’aucun produit ne puisse un jour être vulnérable relève d'une naïveté qui confine à la sottise.



Communiqué de presse d'ESET

Failles de l'antivirus NOD32 en 2004 et 2005