Nokia, comme beaucoup de ses concurrents, est entré dans la crise et va chercher à réduire ses coûts. Pourtant, comme l'ont affirmé à plusieurs reprises ses dirigeants, le fabricant de téléphones portables ne va pas abandonner pour autant sa politique d'acquisition de sociétés.

Après le gros morceau représenté par le cartographe Navteq, qui lui a coûté plus de 5 milliards d'euros, il ne s'agit plus de chercher à acquérir de grosses entreprises mais plutôt d'aller chercher des compétences et du savoir-faire du côté des petites entreprises.

Nokia souhaite en effet continuer de se renforcer sur le secteur des services mobiles, qui vont représenter une part toujours plus importante de ses revenus et pourront compenser en partie le recul des ventes de téléphones portables actuel et le durcissement futur de la concurrence.


Acquisition de savoir-faire
En rachetant bit-side GmbH, éditeur berlinois d d'applications mobiles, Nokia entend utiliser ses 39 employés pour accélérer le développement de services géolocalisés et de son logiciel de navigation Nokia Maps.

La société a déjà conçu des applications mobiles dans ce domaine et a des projets communs avec le géant finlandais depuis 2007. Son acquisition n'est donc que le prolongement d'un rapprochement qui permet d'intégrer complètement les idées de bit-side dans les produits Nokia.

On peut donc s'attendre à l'émergence prochaine de services de géolocalisation associés aux réseaux communautaires et à du contenu produit par les utilisateurs eux mêmes. " Pour rendre l' Internet vraiment personnel, Nokia donne la possibilité aux gens de toujours savoir où ils sont et ce qui se passe autour d'eux ", explique Michael Halbherr, vice-président et responsable de la localisation sociale chez Nokia.

" Mieux encore, on doit pouvoir savoir où sont ses amis, ce qu'ils sont en train de faire et leur état d'esprit. Nokia appelle ça la localisation sociale. "
L'acquisition de bit-side GmbH, dont le montant n'a pas été dévoilé, sera finalisée au cours du premier trimestre 2009.