Le plan social de Nokia aura donc finalement bien lieu, les discussions avec une partie du gouvernement ce lundi n'ayant pas permis d'imposer au groupe le maintien des emplois.

Nokia avait annoncé la suppression de 600 postes en France il y a quelques semaines dans le but de réaliser des économies pour assurer le maintien de sa compétitivité. Des licenciements qui résonnent avec la promesse réalisée en 2015 lors du rachat d'Alcatel Lucent à la fois sur le maintien d'au moins 4200 emplois et sur le recrutement de 500 ingénieurs pour sa division de recherche et développement.

Bercy

Quelques mois après le rachat de la marque française, Nokia opérait un premier écrémage avec 400 postes supprimés, puis récemment, on annonçait 597 nouvelles suppressions d'emplois d'ici 2019. Dans le même temps, le recrutement n'aura pas véritablement avancé du côté de la recherche et développement avec seulement 190 embauches constatées.

Pour le gouvernement Francais, Nokia a manqué à ses promesses et Emmanuel Macron annonçait adopter une position "inflexible"... Malheureusement, les licenciements auront lieu, mais Nokia devra au préalable remplir ses obligations du côté des recrutements.

Benjamin Griveaux, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances a indiqué que Nokia avait pris un "engagement très clair: pas de suppression d'emplois tant que l'objectif des 4200 emplois n'aura pas été atteint et une chose très importante, 2500 emplois en R&D avant la fin de l'année 2018."

Thierry Boisnon, président de Nokia France a pour sa part commenté : "Il était utile de pouvoir expliquer davantage nos intentions stratégiques en France et tout particulièrement notre ambition de faire de la France un centre d'excellence en matière d'innovation. Nous avons pu, au cours de cette réunion, démontrer que l'ensemble des engagements pris auprès du gouvernement au moment du rachat d'Alcatel-Lucent seraient tenus en présentant un point très complet de l'état d'avancement de chacun de ces engagements. Je salue le dialogue constructif que nous avons eu aujourd'hui et je souhaite que nous puissions continuer à travailler avec les instances représentatives du personnel dans un esprit de dialogue et de respect mutuel au cours des semaines à venir"