Les smartphones Symbian devaient assurer la transition en attendant l'arrivée d'une solide gamme de smartphones sous Windows Phone mais il apparaît que leur déclin est beaucoup plus rapide que prévu, précipitant les restructurations chez Nokia.

Mais si les terminaux utilisant l'ex-OS fétiche n'assurent pas le filet de sécurité voulu par Apple, c'est du côté des mobiles classiques que peut venir le soutien. Parallèlement à la gamme Lumia sous Windows Phone, le fabricant finlandais a développé une gamme Asha de mobiles exploitant son interface S40 qui a beaucoup évolué pour se rapprocher des fonctionnalités des smartphones tout en conservant un positionnement agressif au niveau des prix.

Et de fait, si les regards sont tournés vers ses smartphones, Nokia est solide sur ces mobiles à bas coût dans les marchés émergents. Plus important encore, malgré les faibles marges de ces produits, les importants volumes générés ( plus de 70 millions de mobiles classiques écoulés au deuxième trimestre 2012 ) permettent à cette activité d'être rentable dans un contexte difficile pour le fabricant et de lui faire gagner un peu de temps pour sa stratégie Windows Phone.


Les mobiles classiques ont leur mot à dire
Nokia Asha 311  Ces mobiles de la gamme Asha sont aussi utiles pour capter des utilisateurs qui pourraient bien migrer ensuite vers des smartphones Nokia. De plus, si la stratégie smartphones du fabricant venait à échouer, cette branche des mobiles traditionnels pourrait devenir un élément attractif et vendu à un bon prix.

Les derniers modèles Nokia Asha, avec leur processeur 1 GHz, leur écran tactile, leur intégration des réseaux sociaux et même la possibilité de télécharger des applications mobiles (java), n'ont plus grand-chose à envier aux smartphones en termes d'utilisation mais coûtent nus autour de 100 € et peuvent séduire des personnes rebutées par la complexité des OS pour smartphones et le coût des appareils plus hauts en gamme.

Pour continuer de séduire les marchés émergents ( et les autres ), Nokia met en avant certains éléments, comme la présence de deux ports pour carte SIM sur certains modèles ou un navigateur Internet avec système de compression des pages Web réduisant la consommation data.

Il reste que du fait des faibles prix de ces mobiles, aggravés par la concurrence d'autres fabricants comme Samsung, nouveau numéro un mondial des ventes de mobiles et présent sur tous les fronts, les bénéfices retirés de ces ventes sont faibles et sans commune mesure avec ceux qui peuvent être obtenus grâce aux smartphones.

Source : Bloomberg