"Gaia est maintenant prêt à commencer sa phase scientifique de cinq années, mais la mise en service a aussi révélé quelques anomalies inattendues" vient de partager l'ESA au fil d'un communiqué.

Gaia telescope Esa  Le télescope avait été propulsé dans l'espace le 19 décembre dernier depuis le pas de tir de Kourou, il s'était alors dirigé vers l'orbite du point de Lagrange L2 situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Il prend ainsi le relais du satellite Hipparcos lancé en 1989.

Avec un cout de 740 millions d'euros, le programme Gaia fait partie du projet Horizon 2000+ qui vise à cartographier plus d'un milliard d'étoiles dans notre galaxie, chacune devant être observée près de 70 fois.

L'objectif est de proposer la carte en 3D la plus détaillée de notre voie lactée, le principal de la mission du télescope étant de mesurer la distance séparant chacune des étoiles de la Terre avec une précision jamais atteinte.

Timo Prusti, responsable scientifique du projet pour l'ESA a reconnu une "Phase de mise en service difficile", tout en soulignant que " Tous les objectifs scientifiques de base sont encore réalisables."

Principal problème rencontré par le satellite : la formation de givre sur les optiques, formée par de l'eau prise au piège dans le module avant son lancement. Les optiques ont été réchauffées pour enlever la glace, mais de nouvelles opérations similaires devraient être réalisées avant de mener à bien les premières observations.

Autre point soulevé par l'ESA : la lumière parasite rencontrée par Gaia qui serait bien plus importante que prévu. " Nous optimisons le logiciel de bord pour atténuer autant que possible l'impact causé par ce bruit de fond lumineux." "Nous serons toujours en mesure d'analyser un milliard d'étoiles - sinon plus- avec jusqu'à cent fois plus de précision que le prédécesseur de Gaia, Hipparcos."