La firme de Sunnyvale a plié mais aujourd'hui Yahoo joue la transparence en révélant des pratiques du gouvernement américain qui l'ont contraint à communiquer des données d'utilisateurs dans le cadre du programme de surveillance électronique Prism chapeauté par la NSA.

NSA Entre 2007 et 2008, Yahoo a tenté en vain de combattre une modification des lois américaines sur la surveillance auprès de deux juridictions ayant pour mission de contrôler de telles opérations. Pour Yahoo, la requête qui lui demandait de remettre des données d'utilisateurs était " inconstitutionnelle " ( sans mandat ) et " trop large. "

Avocat en chef de Yahoo, Ron Bell dévoile que dans cette affaire, l'administration américaine a menacé le groupe d'une imposante amende s'il refusait d'obtempérer, soit 250 000 dollars par jour ( près de 195 000 € par jour ).

Mi-2008 et tout en faisant appel, Yahoo a dû se résoudre à fournir de premières données pour la surveillance par les États-Unis d'utilisateurs de messageries. Les cibles étaient localisées hors des USA mais la surveillance des communications a aussi eu un impact sur le territoire US.

Révélé par Edward Snowden, le programme Prism a été stoppé. Outre Yahoo, les noms de AOL, Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, YouTube sont apparus dans des documents fuités par l'ancien consultant de la CIA et de la NSA. Ces groupes ont toujours réfuté avoir mis en place pour la NSA un accès direct à leurs serveurs.

Pour regagner la confiance des utilisateurs, les géants de l'Internet mondial ont déployé de vastes programmes de chiffrement de leurs données et mènent des opérations dites de transparence comme Yahoo vient de le faire en annonçant la publication de 1 500 pages relatives à son combat perdu face à l'administration américaine.