Avant l'échéance du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2012. Petit rappel de quelques points de vue exprimés par le candidat François Hollande, qui retrouvera Nicolas Sarkozy pour un tête à tête en vue de devenir président de la République Française.

Sur la question de la Hadopi, la réponse du candidat socialiste a mis du temps à prendre forme. Pourtant, les critiques n'ont pas manqué à l'égard d'un dispositif qui pour François Hollande a démontré " son inefficacité " et " son injustice ".

François Hollande veut remplacer la Hadopi et souhaite pour cela le vote d'une " loi signant l'acte 2 de l'exception culturelle " qui " conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux œuvres par Internet facilité et sécurisé ". Un processus qui passera au préalable par une concertation.

Dans un entretien accordé à AlloCiné, François Hollande a déclaré vouloir " renforcer la lutte en amont contre la contrefaçon commerciale " pour " tarir à la source la diffusion illégale des œuvres protégées ". Afin de dégager de nouvelles ressources pour la création, il veut mettre à contribution les acteurs du numériques dont les FAI, moteurs de recherche.

Au Conseil National du Logiciel Libre, l'équipe de campagne de François Hollande a indiqué que le logiciel libre doit avoir une plus grande place dans la commande publique. " Les services informatiques de l'État utilisent encore beaucoup de logiciels propriétaires malgré des progrès notables. Les logiciels libres permettent davantage de mutualisation et facilitent la mise en concurrence des fournisseurs de prestations externalisées ".

Des logiciels libres qui sont aussi une priorité dans l'éducation : " je souhaite que les logiciels libres de qualité, utilisant des formats ouverts normalisés, soient enseignés à l'école comme à l'université, et que leur usage soit privilégié dans les concours et examens ". Une farouche opposition est par ailleurs marquée à l'égard des brevets logiciels, étant souligné que le logiciel bénéficie déjà d'une protection juridique par le droit d'auteur.

Au Collectif du numérique, François Hollande a donné des détails sur les mesures de son programme pour l'économie numérique. Selon lui, le numérique est une " question clé pour l'avenir de notre pays et de notre jeunesse ". Une " révolution industrielle qui bouleverse tous les pans de la société ".

En matière de fiscalité, le candidat socialiste veut l'adapter aux PME et entreprises innovantes. " L'impôt sur les sociétés deviendra progressif en fonction de la taille de l'entreprise et son taux sera plus bas sur le bénéfice réinvesti que sur celui distribué aux actionnaires ".

Les géants de l'Internet ( du type Google ou Apple ) sont dans le collimateur dans la mesure où ils " ne paient qu'une faible part de leurs impôts en France alors qu'ils y exercent une activité économique florissante ".

Pour François Hollande, il y a " urgence " à " former des jeunes de qualifications intermédiaires dans des secteurs tels que la programmation, l'administration de réseau, la numérisation et l'archivage ou la gestion de communautés ". Il veut par ailleurs l'ouverture d'une spécialité optionnelle sur le numérique à toutes les séries des baccalauréats généraux et technologiques.