Il fallait s'y attendre, la publication du premier décret d'application de la loi DADVSI dont nous vous parlions dans une de nos actualités, réengage les hostilités entre les partisans et détracteurs de ladite loi aux premiers rangs desquels l'association de défense des droits des internautes, la ligue ODEBI, qui n'hésite pas à le taxer de décret anti-interopérabilité.


Un véritable appel aux urnes
Dans un communiqué sans équivoque, la ligue ODEBI critique ainsi avec véhémence le décret relatif à la répression pénale de certaines atteintes portées au droit d'auteur et aux droits voisins et met à jour l'incohérence du gouvernement français actuellement en place :

" La loi DADVSI prétend simultanément garantir l'interopérabilité et sanctionner les contournements de dispositifs de contrôle d'usage (750 euros d'amende) alors que ces contournements sont pourtant indispensables en pratique à la mise en oeuvre de cette interopérabilité. (...) Un texte qui prétend garantir l'interopérabilité et simultanément pénalise la simple mise en oeuvre pratique de cette interopérabilité. "

La pilule ne passe donc pas pour la ligue ODEBI qui en profite pour politiser encore plus le débat en déclarant : " La publication de ce décret en période pré-électorale confirme quant à elle le solipsisme de dirigeants politiques soumis à de puissants intérêts économiques et portant atteinte aux droits élémentaires des français en matière d'accès à la culture et au progrès technique. Il ne fait aucun doute que le thème des droits et libertés dans la société de l'information ne sera pas oublié lors de la campagne présidentielle. "