Alors que les premiers réseaux 4G LTE ont été allumés en 2010, le Royaume-Uni se met doucement aux réseaux mobiles de nouvelle génération. Comme pour beaucoup de marchés européens, elle fait partie de la deuxième vague des lancements et a mis du temps pour finaliser toutes les étapes.

Cette situation ne satisfait pas les autorités britanniques, qui entendent aller beaucoup plus vite pour la génération suivante, la 5G, avec des débits encore supérieurs mais qui ne verra sans doute pas le jour avant la fin de la décennie.

L'Ofcom, le régulateur britannique des télécoms, étudie déjà le cadre et les ressources nécessaires, notamment en matière de spectre, pour pouvoir déployer rapidement la 5G lorsque ses spécifications techniques seront validées, ce qui n'est pas encore le cas.

Le régulateur veut explorer trois grandes directions : la disponibilité du spectre, son utilisation optimisée et le maillage des antennes-relais qui sera très différent de ce qui a été nécessaire pour la 2G et la 3G en passant de grandes antennes couvrant de larges portions de territoires à des microcellules au fonctionnement coordonné.

La 5G doit prolonger le défi déjà rencontré avec la 4G d'absorber un trafic data mobile en croissance exponentielle, en prévision d'un trafic multiplié par 1000 d'ici 2020. Face à cette forte pression, c'est un risque de "spectrum crunch" qui guette, à savoir un manque de fréquences disponibles, avec le risque de freiner les opportunités économiques.

Le Royaume-Uni voit déjà émerger des initiatives nationales, comme l'exemple de l'Université de Surrey, pour développer les technologies qui serviront de base à la 5G. D'autres pays travaillent aussi à divers aspects qui pourront être intégrés dans un standard 5G, comme le Japon avec l'opérateur NTT DoCoMo testant des débits mobiles de 10 Gbps.

A noter enfin que l'Europe a décidé de consacrer 50 millions d'euros à divers projets scientifiques chargés d'explorer les technologies et expertises nécessaires à l'émergence de réseaux mobiles de nouvelle génération.

Source : Financial Times