La société OneWeb porte une ambition que plusieurs grands groupes high-tech explorent également : amener l'Internet au plus grand nombre en passant par le ciel plutôt que les réseaux terrestres. Là où d'autres envisagent des ballons atmosphériques ou des drones alimentés à l'énergie solaire, elle veut envoyer une constellation de plusieurs centaines de micro-satellites pour créer un maillage capable de fournir un accès Internet haut débit.

Soutenue par Airbus qui va produire 900 micro-satellites du projet, elle envisageait un démarrage de son activité dès 2019. Ce sera finalement plutôt quelque part en 2020, de l'aveu de son CEO Matthew O'Connell, et alors que l'initiative donne quelques sueurs froides aux actionnaires d'Airbus, pas totalement sûrs de la pérennité de cette idée folle.

Airbus OneWeb

Pourtant, le patron de OneWeb a annoncé vouloir bâtir un site d'assemblage et de test en Floride pour les satellites miniatures qui pèseront moins de 150 Kg et seront positionnés en orbite basse à 700 kilomètres d'altitude, emportés par des fusées Soyouz (21 lancements tout de même) préparées par Arianespace.

Les 10 premiers micro-satellites, assemblés en France et qui serviront à tester le fonctionnement du dispositif, devraient être mis en orbite dès l'an prochain. La mission du projet sera notamment d'apporter un accès Internet à des régions qui en sont dépourvues sur les marchés en développement mais aussi à plus long terme de répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises des pays développés. Le réseau pourrait également être utilisé pour de la téléphonie.

Il reste à voir si OneWeb obtiendra le financement nécessaire (estimé initialement à 2 milliards de dollars mais sans doute plus important) au-delà des 500 millions de dollars réunis initialement auprès de plusieurs entreprises dans le monde, dont Airbus.