logo open source Le cabinet Forrester vient de publier sa dernière étude concernant l'open source et son adoption dans le monde de l'entreprise en Europe et en Amérique du Nord. Il en ressort plusieurs choses intéressantes. Tout d'abord, la France est le premier pays à utiliser l'open source avec un taux d'adoption d'environ 24%. Suivent l'Allemagne, les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni à 21, 17, 17 et 15%. Entre 7 et 15% des entreprises interrogées sont actuellement en phase de test de solutions Open Source ou le seront d'ici une année. On notera qu'en France, 27% des entreprises se disent intéressées, contre 37 à 39% dans les pays sus-cités. Enfin, le tiers restant ne se montre pas séduit.


Un déploiement balisé
En général les entreprises commencent par introduire de l'open source avec par exemple l'utilisation d'Apache ou d'un système d'exploitation GNU/Linux sur sa plate-forme d'application. Ensuite, ce sont les outils de développement et langages de programmation qui sont concernés, avec par exemple Eclipse ou PHP. La troisième phase témoigne généralement de l'utilisation de ces solutions dans la gestion des données : MySQL, Alfresco... Il est toutefois peu d'entreprises qui songent à l'open source pour les applications métiers. L'avantage le plus souvent cité est celui du coût et des économies engendrées.

Il ressort de l'étude que si un nombre important d'entreprises est préoccupée par la sécurité de l'opensource (71% en Amérique du Nord, 45% en Europe), peu d'entreprises en revanche sont sensibles aux menaces concernant les prétendues violations de propriété intellectuelle (22% en Europe, 31 aux États-Unis). La préoccupation première en Europe est le support : la plupart des sociétés seraient prêtes à payer pour en obtenir un de qualité.

Enfin, le comportement des entreprises semble assez égoïste puisqu'il est très rare de les voir participer au développement des solutions utilisées ou publier du code les concernant. Les firmes utilisent donc l'open source pour gagner sur les coûts mais ne rendent qu'exceptionnellement à la communauté une partie des bénéfices ainsi engendrés.
Source : Progilibre