Après un premier procès qui avait permis à Google de ne pas avoir à verser de royalties pour l'emprunt d'APIs Java dans sa plate-forme mobile Android, le groupe Oracle était reparti à l'attaque après avoir fait invalider la décision.

Dans un second procès, il réclamait une compensation financière de pas moins de 9 milliards de dollars en réaffirmant que Google aurait dû prendre une licence. Dans cette nouvelle offensive est revenue l'idée qu'Oracle envisageait de lancer son propre smartphone sous JavaOS mais en aurait été empêché par l'essor d'Android.

De son côté, Google est resté sur sa ligne de défense, répétant que les APIs Java incriminées constituaient un emprunt non soumis au régime de la propriété intellectuelle, en accord avec Sun Microsystems, à l'époque gestionnaire des droits sur Java.

Et c'est cette argumentation qui a une nouvelle fois prévalu pour les jurés à San Francisco, ces derniers concluant que l'utilisation de ces éléments au sein d'Android relevaient bien d'un "usage raisonnable" (fair use), notion au coeur de ce deuxième procès.

Oracle ne renonce pas pour autant et a déjà annoncé vouloir faire appel, toujours en mettant l'accent que Google a pillé sa propriété intellectuelle pour gagner du temps et se ruer sur le marché mobile alors qu'Apple venait de dévoiler iOS et le premier iPhone.

Au premier trimestre 2016, la part de marché mondiale d'Android était de plus de 84%. Pour sa prochaine évolution, Android N, Google va remplacer les APIs Java par OpenJDK, se mettant à l'abri de toute poursuite d'Oracle à l'avenir.