Si Orange fait régulièrement appel aux équipementiers télécoms chinois Huawei et ZTE dans ses filiales, le déploiement de la 4G en France sera assuré par les acteurs européens Alcatel-Lucent et Ericsson, pour un premier contrat de 200 millions d'euros, rapporte le journal Les Echos.

Les groupes chinois ne manquent pourtant pas d'arguments pour enlever les contrats et faire des propositions financières attractive mais le dossier est aussi politique, souligne le journal économique, rappelant les 27% de participation de l'Etat au sein du groupe France Télécom - Orange.


" Il semble difficile à un opérateur détenu à 27% par l'Etat d'acheter chinois en grande quantité ", indique-t-il. Un argument que peuvent s'épargner les autres opérateurs, à l'instar de Bouygues Telecom qui s'appuiera sur Ericsson et Huawei pour bâtir son réseau.

Difficile de ne pas penser non plus au procès d'intention fait à ZTE et Huawei aux Etats-Unis, où leurs liens supposés avec l'armée chinoise et les services de renseignement ( qui sont tout autant des mesures de protectionnisme ) leur barrent la route à tout contrat d'équipement un peu sérieux chez les opérateurs US. Cette "inquiétude" est beaucoup moins prégnante en Europe mais reste vivace dans certains pays comme l'Australie.

SFR est toujours en phase d'évaluation mais Huawei peut là encore espérer emporter une partie du contrat. A noter que Free Mobile s'est appuyé sur des équipementiers télécom européens pour déployer son réseau mobile 3G, critiquant au passage ses concurrents pour leur choix d'acteurs chinois à moindre coût.

La 4G est un énorme enjeu pour tous les équipementiers et les batailles sont sans merci pour remporter les marchés. Les acteurs chinois n'ont pas ménagé leurs efforts ces dernières années pour s'implanter durablement en Europe, mettant une forte pression sur les industriels européens.

Orange lancera un pré-réseau 4G le 21 juin prochain à Marseille, en amont du lancement à destination du grand public prévu pour début 2013.

Source : Les Echos