L'Etat, actionnaire principal de l'opérateur historique et détenteur de 23% du capital, veut continuer de jouer son rôle d'actionnaire de référence en se maintenant au-dessus de 20% de contrôle, ce qui empêcherait de facto Martin Bouygues de monter à 15%, comme espéré au départ, pour le maintenir en-dessous de 10%.
Et pourtant, le patron de Bouygues Telecom ne voudra pas se contenter de 10% si un accord est trouvé. Martin Bouygues a redit son intention de rester dans le secteur des télécoms malgré le démantèlement éventuel de Bouygues Telecom, et il entend bien prendre entre 10 et 15% du capital, avec l'intention d'atteindre 15% à terme.
Selon Les Echos, Martin Bouygues veut être un "actionnaire significatif" tout en excluant un pacte d'actionnaires avec l'Etat qui amènerait à plus de 30% de contrôle et au lancement d'une OPA. Par ailleurs, il se félicite du retour à trois opérateurs, reprenant là une argumentation éprouvée sur l'hérésie, selon lui, d'un marché à plus de trois opérateurs.
Comme Stéphane Richard, patron d'Orange, Martin Bouygues anticipe une décision sur le rapprochement entre Orange et Bouygues d'ici quelques semaines, pas plus.
