Stéphane Richard revient ainsi sur sa déclaration de septembre concernant l'abandon ou presque du réseau cuivré de l'opérateur "en l'état".

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Le patron de l'opérateur Orange avait ainsi évoqué "une dégradation incontestable ces derniers mois" du réseau cuivré notamment du fait d'événements climatiques (foudre), mais aussi du vol de câbles, allant même jusqu'à laisser entendre que rien ne serait fait pour améliorer la situation globale : "Les problèmes de qualité seront de plus en plus importants. Et ce sera un vrai défi pour nous de gérer en parallèle la montée en puissance de la fibre et ses investissements, et en même temps le maintien de la qualité du cuivre".

Or, dans un entretien accordé aux Echos, le discours a changé : "Dès 2019, nous allons recruter 200 techniciens supplémentaires spécialisés sur le réseau cuivre, qui s’ajouteront aux 1 000 spécialistes d’Orange qui interviennent aujourd’hui sur le territoire", "Nous doublons également nos "forces d’intervention rapide", qui sont dépêchées en cas d’incident. Elles atteindront près de 500 personnes l’an prochain". Orange a également confirmé l'augmentation de 18% de son budget alloué à la ligne cuivre, tout en demandant à ce que cet investissement se répercute par l'Arcep par le prix du dégroupage actuellement réglé par Bouygues Telecom, Free et SFR pour l'exploitation des lignes cuivre.

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Ce changement de cap n'est pas totalement gratuit, il fait avant tout écho à la mise en demeure de l'ARCEP pointant du doigt l'obligation pour l'opérateur de maintenir ses engagements concernant sa mission de service universel. Le régulateur des télécoms avait ainsi menacé de sanctions financières si l'opérateur ne se remettait pas rapidement en conformité.

Par ailleurs, l'annonce d'Orange est savamment calculée. Très chahuté sur ce sujet par les collectivités locales, Orange tente de se racheter une image à la veille du salon des maires qui se tient Porte de Versailles.

Source : Les Echos