L'année 2013 aura été particulièrement éprouvante pour les fabricants d'ordinateurs avec une remise en question des fondamentaux du secteur face à la pression des smartphones et des tablettes tactiles devenus objets de toutes les attentions des consommateurs.
Et si les analystes estimaient que le recul des ventes serait à un chiffre, le cabinet d'études IDC revoit ses estimations et suggère que les livraisons mondiales de PC vont reculer de 10,1% par rapport à 2012, (contre 9,7% anticipés précédemment).
La contraction est la plus intense enregistrée jusqu'ici dans le suivi du marché, avec une demande essentiellement motivée par le seul remplacement d'équipements franchement vieillissants, sans la motivation particulière que pourraient provoquer les nouveaux produits.
Ce contexte difficile devrait se prolonger sur l'année 2014 mais avec un effet plus léger puisque IDC anticipe un nouveau recul des ventes de 3,8%, avec une faible remontée positive ultérieurement. Le secteur serait proche de toucher le fond mais le rebond n'est pas assuré et il faut s'attendre à ce que les volumes annuels bougent peu autour de la figure des 300 millions d'unités.
C'est toujours le segment grand public qui affiche le plus fort désintérêt avec un recul des ventes de 15% tandis que le segment professionnel, animé par les cycles de renouvellement, l'arrivée de Windows 8 et un impact moindre des tablettes (ce qui constitue le prochain espace de conquête des fabricants d'appareils mobiles) ne concède que 5%.
"Il est possible que la plus grosse difficulté pour la demande sur les PC consiste en un manque d'intérêt à remplacer les anciens équipements", note Jay Chou, analyste IDC, alors même que l'ordinateur continue de rester l'outil le plus utilisé quotidiennement par les consommateurs.
Le problème est que faute d'usages différenciants qui pourraient inciter à acquérir un modèle plus récent, la durée des vie des PC s'allonge nettement. Les offres de produits hybrides entre ordinateurs et tablettes pourraient contribuer à générer un peu plus de volume mais leur effet resterait cependant limité dans le temps.
