Désormais à proximité de sa cible, à savoir l'astéroïde Bennu, au terme d'un voyage de deux années, la sonde Osiris-REx a commencé l'étude de la composition du corps céleste depuis son orbite, en attendant de tenter la récupération d'échantillons à sa surface.

Les deux spectromètres OVIRS et OTES ont commencé à parler et signalé la présence de groupements hydroxyles (un atome d'hydrogène et un atome d'oxygène liés ensemble) suggérant la possibilité d'une présence diffuse d'eau au sein de couches argileuses dans l'astéroïde.

Trop petit pour abriter lui-même de l'eau liquide, Bennu a sans doute été douché par son corps compagnon, un astéroïde bien plus gros ayant pu comporter de l'eau sous forme liquide, indique la NASA.

Cette preuve d'interaction des roches de Bennu avec de l'eau confirme l'intérêt de ce corps en tant que témoignage des premiers temps du système solaire, ce qui va permettre d'en savoir plus sur les composants primaires, la formation et l'évolution de notre petit coin d'espace.

Bennu

Les données d'autres instruments de la sonde ont par ailleurs confirmé les modélisations réalisées depuis les observations terrestres antérieures, notamment concernant ses dimensions et son aspect.

La surface de l'astéroïde est composée d'alternances de zones rocheuses et d'espaces dégagés et les observations en cours devraient permettre de définir une zone de collecte d'échantillons.

La sonde Osiris-REx va procéder à plusieurs passages pour continuer d'engranger des données en survolant Bennu jusqu'à seulement 7 kilomètres de distance avant de se placer en orbite d'ici la fin de l'année pour quelques semaines. C'est en 2020 que sera tentée la récupération d'échantillons devant être ramenés ensuite vers la Terre.