Drapeau USA L'ouragan Gustav est aux portes de la Louisiane et, comme pour Katrina il y a trois ans, La Nouvelle-Orléans est aux premières loges, une partie de la ville étant sous la menace d'un effondrement des digues. Lors du passage du précédent ouragan, les réseaux de communication avaient été détruits, contribuant à un immense chaos et rendant très difficile la coordination des secours.

Face à cette nouvelle catastrophe naturelle, les opérateurs mobiles ont pris des mesures, à la fois en renforçant leur infrastructure locale et en préparant des moyens exceptionnels. Ainsi, rapporte l'Associated Press, l'opérateur Sprint Nextel a fait venir dans la région des caravanes de camions-stations de base qui pourront constituer rapidement un réseau de secours, tandis que Verizon Wireless a surdimensionné son réseau dans la région pour supporter les afflux d'appels émis et reçus par les sinistrés.

AT&T, pour sa part, a fait poser de la fibre optique étanche à la place des fils de cuivre dans les régions susceptibles d'être inondées. Il restera encore la question de l'alimentation des stations de base en cas de désactivation du réseau électrique. Après Katrina, la FCC ( Federal Communications Commission ) a statué sur le fait qu'elles devaient être pourvues de générateurs autonomes pour pouvoir continuer de fonctionner une dizaine d'heures.


Ne pas être pris au dépourvu
Mais entre la décision et son application, coûteuse, une série de retards et de contestations ( la FCC aurait outrepassé ses droits ) l'alimentation des stations de base ne sera pas possible partout. Les opérateurs ont amené générateurs et réserves de carburant pour relancer au cas par cas les sites les plus stratégiques.

Verizon Wireless a rendu 85% de ses stations de base autonomes mais a prévu des mesures pour assurer un fonctionnement d'urgence pendant cinq à sept jours. Des tonnes d'équipement ont également été acheminées pour permettre de réparer les dégâts au plus vite.

On le constate, les opérateurs ont appris de la crise née de la rupture complète des communications intervenue après Katrina, il y a trois ans. On notera toutefois que l'enchère du Bloc D de la bande 700 MHz, proposée en début d'année, et qui devait permettre de mettre en place un réseau public national dédiés aux secours en cas de catastrophe, n'a pas trouvé preneur. Elle aurait pourtant trouvé toute son utilité dans ce cadre exceptionnel.
Source : Associated Press