Soutenu financièrement par la branche Afrique francophone de Google suite à un concours lancé en 2012, Médoune Seck, 33 ans, a remis au goût du jour son cybercafé Equinoxe ouvert il y a six ans de cela. Fin mai, il pouvait ainsi se vanter de posséder le premier tablette-café au Monde.

Les ordinateurs de bureau lents qui trônaient dans le lieu renommé Tablette Café et situé dans la Rue 41 de la Medina, quartier populaire de la ville de Dakar, au Sénégal, ont laissé en partie la place à une quinzaine de tablettes tactiles plus réactives ( sous Android, comme on peut s’en douter ). Il n’en subsiste que trois, installés dans un coin et ne suscitant que peu d’intérêt désormais.

Si le prix de l’heure de connexion ne change pas et reste à 300 CFA, ou 0,45 euro, tout le monde y trouve son compte. Médoune Seck dispose d’appareils consommant jusqu’à 25 fois moins d’énergie à un moment où le coût de l’électricité augmente et se modernise à l’heure où l’activité de cybercafé connaît un recul. Ses clients profitent quant à eux d’appareils plus réactifs et moins sujets aux coupures de courant qui sont fréquentes dans le pays. Le tout avec un nouveau cadre, puisque les murs du cybercafé ont eux aussi bénéficié d’un petit rafraîchissement à l’aide de couleurs chaudes. Sans compter qu’accéder à Internet se fait désormais dans des fauteuils et des canapés.

Ouvert tous les jours entre 8h00 et minuit, le tablette-café de Médoune Seck attise en tout cas la curiosité de tous, de l’ado de 16 ans qui effectue des recherches pour ses cours et communique via le réseau social Facebook à la mamie d’en face qui s’initie aux nouvelles technologies.

Tablette Café 1     Tablette Café 2  
Le tablette-café de Médoune Seck, au Sénégal ( crédit AFP ; cliquer pour agrandir )

Même si elle n’est pas sans intérêt économique pour Google ( création de futurs clients Android ), une telle initiative méritait d’être soulignée.