On a pour habitude de lire ici et là, que le piratage d'oeuvres par les réseaux P2P causeraient un préjudice aux maisons de disques. Une étude récente menée auprès de 4000 internautes adeptes du réseau d'échanges vient démentir, n'en déplaise aux sociétés éditrices et aux auteurs, les idées reçues.

Enquete p2p C'est une enquête universitaire de Paris XI co-dirigée par Fabrice Rochelandet, maître de conférences et financée par le ministère de la Recherche qui vient de confirmer ce que l'on soupçonnait depuis longtemps, à savoir, que les " pirates " des réseaux P2P sont aussi des consommateurs de cd et dvd culturels du commerce. Ils sont ainsi près de 89 % des internautes à avoir déjà téléchargé films et musiques par P2P. Ils sont le même nombre a également acheter en moyenne pour 40 euros de CD et de DVD par mois ! La pratique du P2P pour télécharger et échanger des fichiers d'oeuvres ne porte donc pas de préjudices aux majors.

Mieux ! L'enquête révèle également que plus on télécharge par P2P, plus on consomme des biens culturels. Et qui dit échange de fichiers ne dit pas forcément négligence sur les droits d'auteur puisque la pratique s'accompagne d'une réelle et sincère prise de conscience pour la rémunération des auteurs / compositeurs. Pour ces personnes, cette rémunération doit passer par la mise en place d'une licence globale et ils seraient prêt à mettre jusqu'à 12 euros par mois en plus de leur abonnement Internet pour cela.

Cette étude sera-t-elle entendue par les Majors et par nos élus ' Elle met en tout cas les choses au point et pourra alimenter le débat sur la nécessité ou pas de considérer les P2Pistes adeptes d'échanges de biens culturels, autant comme des contrevenants à la loi que comme des consommateurs en puissance. L'un n'excusant pas l'autre...

Il faut vraiment une loi pour éclaircir tout cela, non ' ;-)

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Source : DDM