pageblanches-reseaux-sociaux La Commission nationale de l'informatique et des libertés parle d'un " carton rouge " adressé à la société PagesJaunes. Un avertissement public qui vient sanctionner un service qui a été suspendu en mars dernier.

Au mois de mars 2010, l'annuaire des particuliers PagesBlanches.fr avait été agrémenté de nouvelles données issues de six réseaux sociaux : Copainsdavant, Facebook, LinkedIn, Trombi, Twitter et Viadeo ( voir notre actualité pour le lancement de la bêta ).

La CNIL a reçu deux plaintes de particuliers selon lesquelles avaient été ignorées des demandes pour que les informations ainsi obtenues ne soient pas affichées par PagesBlanches.fr. Suite à un contrôle, la CNIL a constaté qu'en juin 2010 ledit service avait indexé 34 millions de profils.

Sur PagesBlanches.fr, étaient présentées en plus des informations traditionnelles de l'annuaire, le nom, prénom, photographie, pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions et localisation géographique, y compris pour les personnes sur liste rouge ou les mineurs.

La CNIL a considéré que cette collecte d'informations sur les réseaux sociaux était déloyale à l'égard des personnes concernées, dans la mesure où elles n'étaient pas préalablement informées. La commission a aussi considéré que PagesBlanches.fr n'était pas un moteur de recherche, alors que pour sa défense la société PagesJaunes a fait valoir que les conditions générales d'utilisation de certains réseaux sociaux précisent que les données personnelles des utilisateurs peuvent être indexées par des moteurs de recherche.

La CNIL a également retenu que le droit d'opposition était difficile à exercer ( formulaire pour chacun des profils des réseaux sociaux avec pièce d'identité jointe ), que la mise à jour des profils n'était répercutée que tardivement sur PagesBlanches.fr.

Du côté de PagesJaunes, le groupe indique avoir pris note de la décision de la CNIL et dit étudier toutes les possibilités de recours auprès des tribunaux.