Palm Pre Tout commence par la découverte par un développeur de la transmission d'un certain nombre d'informations liées à son Palm Pré vers les serveurs Palm. Parmi les données collectées, on trouve la géolocalisation du terminal, le nombre d'applications installées et leur fréquence d'utilisation ainsi qu'un listing des erreurs système du smartphone, qu'elles soient visibles pour l'utilisateur ou pas.

Cet ensemble d'informations est envoyé quotidiennement vers les serveurs Palm à des fins statistiques. Mais le fait que ces échanges se fassent à l'insu de l'utilisateur soulève des questions de respect de la vie privée.

Palm a rapidement réagi en affirmant que le respect de la vie privée était un sujet qu'elle ne négligeait pas et qu'elle donnait les moyens de désactiver ces fonctions de collecte. Encore faut-il que les utilisateurs soient informés de cette surveillance indirecte.


Fragile équilibre entre récupération de données et respect de la vie privée
La société indique que les données de géolocalisation collectées servent uniquement à améliorer les services LBS ( Location Based Services ) proposés sur le terminal. Mais les observateurs s'étonnent de la quantité de données nécessaire et du fait que cela ne soit pas clairement signifié aux intéressés.

Joey Hess, le développeur qui a dévoilé ces échanges d'informations quotidiens, propose une méthode pour désactiver la collecte de données vers les serveurs Palm, mais qui nécessite d'éditer la couche logicielle du Palm Pré.

En réalité, Palm est loin d'être la seule société à récupérer des données de ses produits en vue d'affiner ses services et d'en tirer des statistiques. Mais le fait que les smartphones soient désormais connectés quasiment en permanence, disposent de fonctionnalités avancées et suivent généralement les utilisateurs partout, incite à plus de suspicion.

On se souviendra de la polémique du " kill switch " lors du lancement de l' iPhone, qui laissait entendre qu' Apple récupérait des informations sur ce qui était installé sur son terminal et pouvait effacer à distance certaines applications.

Les communications et les politiques concernant ces questions devront être de plus en plus mûrement réfléchies par les sociétés tant les possibilités de dérapage sont faciles, augmentant le degré de méfiance des utilisateurs.