Comme tous les ans à cette période, le dernier dimanche d'octobre est l'occasion du passage à l'heure d'hiver. À cette occasion, il faudra reculer nos horloges d'une heure à 3h du matin, la France sera ainsi décalée de 2 heures par rapport à l'heure GMT du méridien de Greenwich.

Cette tradition lancée en 1976 avait pour motivation la réalisation d'économies d'énergies. Depuis 1998, le décalage a été harmonisé dans l'Union européenne tout entière, mais déjà certains pays n'appliquent pas la mesure, stipulant qu'elle entraine une surconsommation d'énergie par la climatisation lors de l'heure supplémentaire d'ensoleillement.

Hiver vient

En 1976, il était question de faire face au premier choc pétrolier et de faire correspondre les heures d'activité des Français avec les heures d'ensoleillement pour limiter les dépenses liées à l'éclairage et au chauffage. Pour ce qui est de l'éclairage, les économies sont réelles : 440 GWh économisés en moyenne pendant les premières années d'application.

Aujourd'hui, la méthode est remise en cause par les Français et la mutation des équipements et des usages rendent la mesure moins pertinente. La généralisation des ampoules basse consommation permet de limiter les consommations, et pendant l'heure d'été, l'heure supplémentaire est souvent l'occasion de faire tourner la climatisation un peu plus ( en voiture, dans les locaux professionnels, ou dans les foyers).

L'ADEME annonce actuellement 4% d'économies réalisées sur la consommation liée à l'éclairage. Selon les détracteurs du changement d'heure, les économies globales ne seraient en réalité que de 0,3 à 0,5 %.