Juillet dernier, dans une actualité intitulée Quand blogueurs et annonceurs s'allient, nous vous parlions de la création Outre-Atlantique d'un service baptisé PayPerPost, proposant de rémunérer des blogueurs si dans leurs billets, ils faisaient de la publicité pour certains produits. De cette apparition s'en était suivie une grosse polémique dans la blogosphère, d'aucuns estimant qu'une telle initiative allait jeter un discrédit total sur ce qui est devenu plus qu'un phénomène de mode de par son ampleur (même s'il est difficile de quantifier le nombre de blogs existants, le fait est avéré qu'il augmente régulièrement).

Souvent violemment critiqué dans des billets assassins, l'arrogant Ted Murphy qui se cache derrière PayPerPost peut aujourd'hui pavaner et d'annoncer fièrement la levée de ses premiers fonds.


Rappels sur PayPerPost
PayPerPost propose de mettre en contact annonceurs et blogueurs en vue d'un échange de " bons procédés " sans que toutefois ces deux protagonistes ne se rencontrent réellement, puisque tout se fait via une plate-forme en ligne sécurisée. Un annonceur qui souhaite faire la promotion de son produit va ainsi demander l'intervention d'un internaute enregistré pour que ce dernier lui écrive quelques lignes élogieuses sur son blog personnel de langue anglaise. Si le billet du blogueur est jugé conforme aux souhaits de l'annonceur qui peut imposer certaines conditions comme le fait de mettre en ligne une image, celui-ci recevra en échange de sa publication qui doit perdurer un minimum dans le temps (30 jours), une rétribution financière.

Tout comme les sujets proposés, les sommes mises en jeu sont diverses et variées. Cela va de 2,50 dollars pour parler d'un site faisant la promotion du jeu World of Warcraft à 35 dollars pour le lancement d'une campagne TV (un inscrit ne peut écrire plus de 3 billets par jour).


Des investisseurs sous le charme
Les 3 millions de dollars seront eux pour Ted Murphy ou plus exactement sa société. De quoi lancer réellement la plate-forme PayPerPost pour l'heure disponible dans une version bêta 2. Murphy a obtenu ce financement auprès des sociétés de capitaux à risque Inflexion Partners, Village Ventures et Draper Fisher Jurvetson qui avait fait de même pour Skype ou encore Technorati.

Pour le moins ravi, Murphy a toutefois déclaré que sa société avait été sollicitée par beaucoup d'investisseurs et qu'elle avait pu se permettre d'être sélective dans ses choix.