La FAA ( Federal Aviation Administration ) vient de publier les résultats d'une étude qu'elle avait commandée depuis plusieurs mois. Selon l'étude, ce ne serait pas tant la présence d'une fonction de pilotage automatique qui poserait problème, mais le fait que les pilotes reposent systématiquement sur cet outil, et dans des proportions trop importantes qui constituerait désormais le plus gros risque de complications ou d'accidents pendant les vols.

boeing 787 dreamliner  Avec l'évolution rapide des technologies embarquées dans le milieu de l'aviation civile et les changements d'instruments dans les cockpits, les pilotes auraient désormais de plus en plus de mal à s'adapter aux nouveaux appareils, et à contrôler manuellement les avions.

Mais si certains pensent pouvoir se reposer sur la fonction de pilotage automatique, encore faudrait-il être en mesure de configurer correctement le module.

L'étude rapporte que dans son ensemble, la fonction de pilotage automatique a rendu les vols commerciaux plus surs. Mais dans le même temps, le groupe d'observateurs a constaté qu'environ deux tiers des accidents sont intervenus à cause de l'incapacité des pilotes à se servir correctement de leurs instruments et à gérer le vol manuel. Dans d'autres catastrophes aériennes comme celle de l'Airbus A330 d'Air France ayant entrainé la mort de 228 passagers en 2009, les erreurs des pilotes étaient au rendez-vous tout autant que les systèmes automatisés.

Le pilote automatique est donc devenu un outil à double tranchant qui, en étant pointé du doigt, renvoie indirectement au principal risque dans ces avions bardés de technologie : le facteur humain.

Source : The Verge