Selon la société britannique MUSO, la consultation mondiale des sites web dits pirates a augmenté de 1,6 % au cours de l'année 2017 pour atteindre 300,2 milliards de visites. Il est ici fait référence à des sites pour des contenus illégaux dans le domaine de la musique, du cinéma, de la télévision, des logiciels et de l'édition.
Plus d'un tiers des visites (106,9 milliards) ont concerné des sites hébergeant du contenu TV. Suivent les sites pirates pour la musique (73,9 milliards) et les films (53,2 milliards). Les États-Unis se classent en tête de liste (27,9 milliards de visites). La France figure en septième position (10,5 milliards de visites).
| Pays | Milliards de visites | |
| 1 | États-Unis | 27,9 |
| 2 | Russie | 20,6 |
| 3 | Inde | 17,0 |
| 4 | Brésil | 12,7 |
| 5 | Turquie | 11,9 |
| 6 | Japon | 10,6 |
| 7 | France | 10,5 |
| 8 | Indonésie | 10,4 |
| 9 | Allemagne | 10,2 |
| 10 | Royaume-Uni | 9,0 |
" On pense que la popularité croissante des services à la demande - tels que Netflix et Spotify - a résolu le piratage, mais cette théorie ne tient pas la route. Nos données suggèrent que le piratage est plus populaire que jamais ", commente Andy Chatterley, cofondateur et patron de MUSO.
MUSO se présente comme une société de technologie au service de l'industrie mondiale des contenus, avec pour objectif de l'aider à comprendre et combattre le marché du piratage.
Pour sa méthodologie, l'entreprise s'appuie sur des données de SimilarWeb (échantillon de trafic web sur plus de 200 000 appareils dans plus de 200 pays), et associe des données de trafic émanant de fournisseurs d'accès à Internet et des mesures directes du trafic de nombreux sites.
Les sites de streaming illégal sont les plus populaires pour l'accès à du contenu. Ils représentent plus de la moitié de toutes les visites. Pour la musique et désormais les contenus TV, la consultation depuis un appareil mobile est passée devant l'ordinateur.
