Sous l'égide de l'opération OpCharlieHebdo, des Anonymous ont mis leurs représailles à exécution. Mais #OpCharlieHebdo a donné naissance à une série de piratages de sites français menés par des groupes se revendiquant anti-Charlie dont des militants islamistes.

Pour l'essentiel, il s'agit de défacements qui consistent à identifier des vulnérabilités de sécurité sur une page Web afin d'en modifier l'apparence. Du défacement qui fait également partie de l'arsenal des Anonymous d'OpCharlieHebdo.

Sur le site Zone-H qui tient à jour une archive des sites Web défacés, la récurrence de sites français touchés ces derniers jours n'a probablement jamais été aussi intense. Les hostilités ont été déclenchées le 8 janvier et ont pris une plus grande ampleur le samedi 10 janvier.

Un peu moins d'une centaine de sites touchés sont référencés. Les cibles ne sont pas forcément des plus connues avec essentiellement dans le lot des sites de maries, d'universités, de petites entreprises voire de paroisses catholiques qui ont toutefois été remis à flot.

FallaGa-Team Se présentant sous l'identité de FellaGa Team, un groupe tunisien pro-islamiste est particulièrement actif dans ces défacements, de même que le groupe APoca-DZ. Également actif, le groupe AnonGhost qui contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom n'a aucun lien avec Anonymous. Son fondateur est un certain MAA pour Mauritania Attacker Admin.

Face à de telles attaques, la parade est le plus souvent une mise à jour d'outils Web qui avait malheureusement pu être négligée. La marie d'Ezanville a par exemple fait savoir qu'une " rapide intervention technique de l'hébergeur du site a permis de neutraliser totalement le messages des pirates informatiques ". Elle a par ailleurs déposé une plainte.

Moins fréquemment dans les défacements anti-Charlie et signés d'une opération #OpFrance, un nouveau nom apparaît également. MECA pour Middle East Cyber Army fédère six pirates informatiques explicitement cités.

Selon le site spécialisé ZATAZ, ils ont piraté un espace de la banque BNP Paribas et disent avoir en leur possession une base de données.