C'était attendu. Le groupement européen des autorités de protection des données s'empare de l'affaire de la fuite de données ayant touché Uber en octobre 2016 et révélée tardivement. Une taskforce est ainsi mise en place.

Derrière cette annonce de taskforce aux accents de force opérationnelle quasiment militaire, il faut surtout comprendre que les CNIL européennes vont coordonner leurs efforts dans l'enquête sur cet incident de sécurité dissimulé par Uber.

Dans les rangs de la taskforce, les équivalents allemand, belge, britannique espagnol et italien de la CNIL française qui sera également présente. Le groupe de travail sera dirigé par l'autorité néerlandaise de protection des données. Le siège européen d'Uber est aux Pays-Bas.

L'entreprise américaine de services de VTC a reconnu la compromission des données de 57 millions d'utilisateurs dans le monde (noms, adresses mail et numéros de téléphone portable), et des numéros de permis de conduire de 600 000 chauffeurs aux États-Unis.

Aujourd'hui, la commissaire européenne à la Justice et aux Consommateurs, Vera Jourova, a qualifié " d'irresponsable " la gestion de la fuite de données par Uber.