Baptisé Liberator, le pistolet a rapidement fait le buzz sur la toile, se présentant comme la première arme de poing presque totalement imprimée en 3D ( hors canon et percuteur), 100 % fonctionnelle et compatible avec des cartouches standard.

arme imprimée  Lors de sa présentation, Cody Wilson, qui avait déjà jeté plusieurs pavés dans la mare en présentant les premiers chargeurs de fusil d’assaut AR15 ou de parties basses ( lower receiver) de ces mêmes fusils, imprimé en 3D a donc relancé un peu plus la polémique.

Jusqu’à présent, les articles proposés et imprimés en 3D n’étaient que des accessoires. Dans la mesure où il devient possible d’imprimer presque la totalité d’une arme, la problématique s’installe.

Defense Distributed, la société à l’origine de ce développement vient ainsi d’annoncer que les plans 3D diffusés avaient allégrement dépassé le cap des 100 000 téléchargements en moins d’une semaine, s’attirant par le fait les foudres du gouvernement américain.

liberatorforbes1_580xh  Ainsi, la société annonce également avoir reçu une lettre du gouvernement stipulant que Defense Distributed aurait ainsi violé l’ITAR ( International Traffic in Arms Regulations. L’ITAR est une mesure prise dans le monde entier visant à réguler l’importation et l’exportation des armes à feu d’après différentes catégories. En outre, elle permet de définir clairement quels sont les produits " sensibles " ou illégaux dans certains pays, attirant de ce fait l’attention du revendeur sur la destination du produit. Il en va ainsi de la responsabilité de l’exportateur de s’assurer qu’il ne viole pas les lois locales lors de l’envoi d’une pièce ou d’une arme vers un Pays étranger.

Et c’est justement le problème avec ces plans mis à disposition sur la plateforme DefCad puisque les téléchargements posent désormais la question du pays de destination de ces plans.

Associé à cela, Defense Distributed n’aurait toujours pas reçu le sésame lui permettant d’exporter des articles de défense ou des donnes techniques les concernant, un agrément là encore établi par le gouvernement.

Si actuellement les fichiers ont été retirés de la plateforme de téléchargement, Cody Wilson n’a pas hésité à indiquer que ces mêmes fichiers étaient toujours disponibles sur The Pirate Bay et d’autres sites P2P.

En évoquant le principe de l’ITAR et l’incapacité de définir réellement vers quel pays les fichiers seront destinés, le gouvernement américain a peut-être trouvé un moyen simple de mettre un arrêt définitif à la vente de fichiers 3D permettant l’impression de pièces d’armes ou d’armes.

Néanmoins Cody Wilson reste autant déterminé que provocateur, l’affaire est donc sans doute loin d’être réglée.

Source : Engadget