Poker Ali Eslami et Phil Laak sont deux joueurs de Poker habitant à Los Angeles, ville située en Californie, à l'ouest des États-Unis. Lundi et mardi, à Vancoeur, ville de l'ouest du Canada, ils ont affronté le programme Polaris au Texa Hold'em, variante du poker le plus pratiqué au monde. Polaris a été mis au point par l'université d'Alberta qui se trouve à Edmonton, ville de l'ouest du Canada.


Des recherches sur l'intelligence artificielle
Cet affrontement entre l'homme et la machine, qui est le premier du genre dans le domaine du poker, s'est déroulé dans le cadre de la conférence annuelle AAAI ( Association for the Advancement of Artificial Intelligence ) à laquelle ont assisté un millier de scientifiques.

Michael Bowling, responsable de l'équipe de développement de Polaris : " C'est un événement divertissant, mais aussi scientifiquement important. La technologie va au-delà du jeu de poker. C'est un test d'évaluation. "

Bien que chaque partie gagnée rapporte 5 000 dollars au joueur, il s'agit surtout de recherches dans le domaine de l'intelligence artificielle, comme l'indique Ali Eslami : " Cela m'intéresse d'être à la pointe de cette vague. C'est un peu comme assister au lancement de la première navette spatiale. C'est le début de la prochaine révolution en informatique, les ordinateurs qui acquièrent des caractéristiques humaines".

Il ajoute : " Si les ordinateurs peuvent comprendre les émotions humaines, les applications possibles sont très importantes pour l'Homme ( ndlr : il pense à un ordinateur de voiture pouvant comprendre l'homme et l'assister dans sa conduire ). "

Darse Billings, l'un des concepteurs de Polaris et ancien joueur de poker lui-même ( ndlr : c'est lui qui a proposé d'effectuer les recherches grâce au poker ) : " Nous ne pensons pas encore vraiment aux applications. Nous en sommes à la recherche pure. "
Source : AFP