Le Stic a été créé en 2001 et dépend du ministère de l'Intérieur. Sa base de données regorge de noms, enfin les noms de ceux qui ont commis quelques infractions avec la loi. Seulement voilà, l'erreur n'est jamais très loin. Certaines personnes se sont vues inscrites dans le Stic quelquefois pour une simple amende. La CNIL ( Commission nationale informatique et liberté ) a analysé ces irrégularités de près et le bilan est... inquiétant.

Erronés... expirés !
Cnil stic Dans son rapport pour l'année 2005, la Commission a reçu 3 834 plaintes de particuliers qui se sont vus refusé un emploi ou qui se sont vues licenciées suite à une enquête administrative. Sur les 3210 vérifications effectuées par la CNIL, près de 44% ont révélé une inexactitude pour cause de défaut de mise à jour, de délais de conservation expirés ou de signalements erronés. Par exemple, une jeune femme figurait dans le Stic pour avoir... promené son chien dans la rue, non muselé et non tenu en laisse !

Liaisons fatales
Cnil stic Déjà en 2004, la CNIL avait demandé au ministère de l'Intérieur de supprimer 1 241 742 fiches relatives à des personnes mises en cause (!). Un grand coup de nettoyage salutaire pour celles et ceux qui étaient injustement " fichés ". Mais aujourd'hui, la situation ne semble pas s'être améliorée. En cause des liaisons informatiques entre les parquets et les gestionnaires de fichiers. Selon la CNIL, il serait grand temps de mieux encadrer l'utilisation des fichiers de police judiciaire à des fins administratives.

On ne peut que le souhaiter. Il ne manquerait plus qu'en outre, ces données échappent au contrôle de ceux qui en ont la charge... Ce qui ne serait pas une première en soit.


Source : 01net