ségolène royal Sur les tests d'émission de gaz polluants menés aléatoirement sur une cinquantaine de véhicules, soit la moitié du panel qu'a voulu tester le ministère de l'Ecologie après l'émergence du scandale Volkswagen, les résultats sont loin d'être raccord avec les données fournies par les mesures obtenues lors des homologations.

"Les résultats sont assez édifiants puisque pas un constructeur automobile testé n'est dans les clous. Avec des niveaux qui peuvent atteindre entre 5 et 11 fois les normes", s'inquiète la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal dans un entretien accordé au Parisien - Aujourd'hui en France.

Le décalage entre mesures réalisées en laboratoire et mesures réelles est criant et la ministre s'étonne que le Parlement européen ait cautionné malgré tout un assouplissement des normes antipollution, à la faveur de nouveaux protocoles de test.

Elle y voit le "poids des lobbys" et regrette une disposition qu'elle voit comme consistant à "donner un droit à polluer aux constructeurs automobiles". Les nouvelles règles assurent une marge de 110% sur les émissions d'oxyde d'azote annoncées pour les nouveaux modèles mis en circulation, autorisant de fait à dépasser allègrement le taux de maximum de 80 mg de Nox/km instauré précédemment pour les tests en laboratoire, note le journal La Tribune.

En début d'année, le constructeur Renault a été pris dans le tourbillon des gaz polluants, impactant lourdement son cours en bourse et l'obligeant à préciser des dispositions pour réduire ses émissions et en organisant le rappel de 15 000 véhicules, notamment dans sa gamme à succès Captur.

Source : La Tribune