L’Institut génétique Nantes-Atlantique (IGNA) vient d'annoncer être un des premiers laboratoires en France spécialisée dans l'expertise criminalistique ayant recours à l'exploitation des traces d'ADN dans la création d'un descriptif physique d'un suspect, soit un "portrait-robot génétique".

L'ADN est une preuve utilisée depuis 1980 par les enquêteurs pour permettre de confondre des suspects et identifier agresseurs et victimes. Depuis 1988, les analyses ADN ont été rapprochées du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) qui concentre actuellement près de 3 millions de profils génétiques.

ADN 1

Un fichier qui permet d'identifier des individus déjà connus et enregistrés, mais qui révèle ses limites dans le cadre d'un ADN inconnu. Grâce à l'IGNA, le travail des enquêteurs pourrait toutefois être facilité. Grâce à quelques cellules, les scientifiques peuvent désormais préciser la couleur des yeux, des cheveurs les origines ethnogéographiques d'une personne et en dresser un rapide profil permettant de mieux cibler les enquêtes.

Ce que l'on appelle la prédiction morphologique a longtemps été interdite en France, avant d'être autorisée par un arrêt de la Cour de cassation le 25 juin 2014.

Pour l'instant, les profils établis restent vagues, mais les progrès des scientifiques devraient permettre de gagner en détail et en précision avec le temps.

Il ne sera pas question de tirer un portrait robot traditionnel d'un suspect, mais de collecter rapidement des indices ou de confirmer des témoignages pour accélérer les enquêtes et mieux cibler les efforts des forces de l'ordre.