Un logique prolongement

Trois ans après s’être imposée d'une main de maître dans le secteur des RTS, cette série vidéoludique fera son retour par le biais d’un nouvel opus prénommé Codename : Panzers – Cold War. Comme son nom l’indique, le jeu délaisse la Seconde Guerre Mondiale pour ainsi se concentrer sur la Guerre Froide.

Cold War ne suivra pas pour autant les faits historiques et va même se permettre d’évoquer une réalité alternative dans laquelle Russes et Américains se sont fâchés pour de bon. Ce contexte historique va permettre aux développeurs de faire appel à des technologies militaires relativement récentes que l’on devra utiliser à bon escient.

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Le jeu s’apparente très fortement à ses prédécesseurs tant au niveau du gameplay qu’au niveau de l’interface. Pour les gens qui ne connaissent pas la série ni même ce nouvel épisode, on peut tout simplement affirmer que la série Company of Heroes partage un grand nombre de similitudes avec l’actuelle trilogie Codename : Panzers, rien que ça.

A commencer par le déroulement des missions qui sont divisées en objectifs principaux, secondaires et bonus. Tandis que les deux premiers types d’objectifs participent activement à la trame scénaristique, les missions bonus nous permettront surtout d’acquérir des points de prestige et des troupes supplémentaires.

La stratégie dans tous ses états

Les points de prestige représentent en quelque sorte la monnaie du jeu et nous permettra à terme d’appeler des renforts ou encore d’améliorer nos actuelles troupes. Pas question pour autant de construire des édifices, ici l’ensemble du gameplay s’effectue au travers de la gestion des unités et uniquement cela.

Cette spécialisation donne naissance à un gameplay technique, exigeant et surtout qui nécessite un minimum de réflexion. Lancer nos troupes dans le feu de l’action reste dans l’immédiat efficace, c’est néanmoins en planifiant nos attaques que le concept montre ses véritables intentions et nous permet surtout d’épargner nos troupes d’une mort inutile.

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Toute unité à des avantages et des défauts qu’il faut gérer et contrebalancer via des améliorations ou encore via des modifications temporaires.  Ces mêmes modifications sont physiquement visibles et représentent une importante partie du gameplay puisqu’elles pourront littéralement nous servir à progresser dans le scénario en nous permettant à titre d’exemple de franchir une rivière ou encore de survivre lors d’un assaut aérien à l’aide de tourelles anti-aériennes.

Ces éléments peuvent être retirés à n’importe quel moment du jeu, on évitera seulement d’effectuer ces ajustements durant un combat, ces derniers immobilisent en effet le véhicule incriminé, les améliorations sont elles appliquées de façon définitive.

Le hasard fait bien les choses

Le bon placement de nos troupes est quasi-indispensable pour espérer atteindre nos objectifs.  Les véhicules motorisés bénéficient d’un comportement automatique, mais le joueur devra aussi jouer sur son orientation finale. Afin de mieux résister aux attaques d’un char assaut, nous devrons systématiquement lui faire face, dans la même veine pour mieux l’anéantir il faudra tenter de le contourner et d’attaquer son blindage arrière beaucoup moins épais.

L’environnement influera grandement sur nos troupes en tant qu’éléments défensifs et offensifs. Alors qu’un bâtiment peut se révéler être une excellente cachette pour nos amis les snipers, une grue pourra elle ravager une division entière de tanks pour le peu qu’elle tombe sur ces malheureux. L’exemple de la grue a d’ailleurs été longuement évoqué lors de notre entrevue avec les développeurs.

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Celle-ci avait en effet la particularité d’illustrer pleinement le tout nouveau moteur physique du jeu dépendant d’un bon nombre de facteurs calculés en temps réel. Cela sous-entend l’absence d’animations et de comportements mécaniques précalculés, un véritable bonheur pour les yeux. Cette fameuse grue, les développeurs se sont amusés à la faire tomber de diverses façons et à chaque fois sa chute paraissait effectivement différente.

Le joueur a la possibilité d’orienter, accélérer ou encore de retarder cette chute tel un artificier en faisant tout simplement varier le point et la distance d’impact des missiles sur la grue. Les soldats devront eux aussi occuper l’espace de façon intelligente pour se couvrir et gagner en discrétion. Mais cette fois, le concept nous propose de repérer nos ennemis à l’avance de deux façons différentes, la manière visuelle et la manière auditive.

Un futur hit ?

Néanmoins, la météo tout comme l’éclairage auront une incidence directe sur ces capacités en rendant plus ou moins efficace nos troupes.  Ces données sont totalement dynamiques et gérées en temps réel, nous pourrons de ce fait attendre la nuit avant d’attaquer à pied ou durant une pluie torrentielle pour se dissimuler des troupes ennemies.

Le jeu supporte jusqu’à dix caméras que l’on peut placer n’importe où sur la carte, si possible à des endroits stratégiques. Cette fonction sert bien évidemment à être au four et au moulin lors d’attaques ennemies coordonnées et se montre franchement efficace dès lors qu’elle est maîtrisée. Pour terminer, la carte stratégique peut littéralement servir de support d’écriture, une fonctionnalité qui servira notamment en multi-joueurs.

L’environnement acoustique est soigné et jouit d’une belle finition malgré un manque d'optimisation technologique qui est entièrement dûe à la version preview, la version commerciale sera elle exempte de ces ralentissements rassurez-vous. Graphiquement impressionnant et conceptuellement profond, le nouveau jeu de Stormregion possède actuellement les clés du succès et pourrait certainement détrôner les références RTS en faisant cependant preuve d’optimisation et de finalisation. L'avenir nous le dira…

Date de sortie prévue pour le premier trimestre 2008 sur PC.