Un jeu pas si féerique que ça

Malgré un nom évocateur, le nouveau jeu de Playlogic n’a pas pour but de nous faire revivre des contes de fées. Au contraire, les développeurs se sont inspirés de l’univers du Petit Chaperon Rouge afin d’en faire un jeu d’action. Vous ne rêvez pas, c’est bien d’un jeu d’action dont nous allons vous parler dans quelques instants. Difficile a priori de se faire une idée claire du concept.

Je vous rassure, nous avons aussi eu du mal à en croire nos yeux après vingt bonnes minutes de jeu. En effet, le titre regorge de surprises et ne s’adresse certainement pas à un jeune public. Tout d’abord, les développeurs ont opté pour des chatoyantes couleurs dignes de nos BD d’enfance. Et le pire dans tout ça, c’est que le jeu est équipé du Unreal Engine 3.

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Lourdement modifié, celui-ci ne ressemble plus vraiment à ce qu’il était à ses origines. Pourtant, il s’agit bel et bien du moteur équipant les Gears of War 2 et autres Mass Effect. Les artistes ont fait un énorme travail de fond pour justement rendre l’ensemble unique. Le plus grande surprise, c’est surtout de découvrir que le jeu est bien plus violent qu’il n’y parait.

Ici, il ne s’agit pas de frapper des ennemis à l’aide d’armes non létales, bien au contraire. Le sang coule à flot, plus encore qu’un certain Mortal Kombat. Les combats se déroulent en temps réel et n’impliquent aucune manipulation complexe. Le concept est doté d’interactions simples à assimiler, il ne suffit cependant pas de bourriner pour prétendre à la victoire.

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Cela sera surtout valable face aux boss de taille respectable. Durant cette présentation, nous avons eu l’occasion de découvrir un castor géant faisant office de boss. Nous bloquant la voie, il fallait bien entendu le déloger et l’amener au plus vite dans son cercueil. La procédure est tout à fait conventionnelle et scriptée.

On découvre ses attaques, ses points faibles, on attaque et on recommence. La manière dont se déroule ce processus laisse pantois. Pour éviter de se faire engloutir, il faut par exemple jeter toutes sortes d’objets afin d’obstruer la trachée de notre adversaire. Se faisant, le castor n’a d’autre choix que de régurgiter abondement le contenu de son estomac qu’il faut éviter à tout prix.

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Violent ? Assurément...

Une fois terminée sa commission, le boss est étourdi durant une bonne quinzaine de secondes nous laissant donc le temps de le frapper comme il se doit. A chaque tentative réussie, celui-ci tombe sur des scies circulaires qui amocheront significativement son dos. En donnant le coup de grâce, le pauvre castor finit en tranches. On vous avait prévenu, le jeu est violent.

Face à des ennemis conventionnels et donc plus nombreux, il convient d’adopter un comportement différent. L’environnement joue un rôle prépondérant, il se pose comme allié de circonstance mais aussi comme adversaire. Il fait bon d’exploiter les pièges à proximité pour se débarrasser rapidement des ennemis avant d’être en infériorité numérique.

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Les armes elles aussi sont importantes et nombreuses. Au total, l’ensemble devrait compter une bonne centaine d’armes que nous ne pourrons malheureusement collectionner. Elles seront spécifiques aux niveaux. Chacune des armes possède un second mode d’utilisation épuisant toutefois une barre d’endurance.

Elle sert aussi à déclencher des attaques moins virulentes et plus ciblées. Il sera entre autres possible de ralentir le temps pour découper en rondelles un pauvre ennemi. Cette découpe se fait en temps réel et suit véritablement les traits que l’on dessine à l’aide du stick analogique. Une vraie simulation de boucherie en somme.

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Il existe aussi des armes à distance comme les baguettes magiques ou encore les fusils à pompe.  Les munitions sont uniquement limitées par notre barre d’endurance se remplissant au fur et à mesure que l’on neutralise efficacement nos adversaires. A la fin des combats, il n’est pas rare de marcher sur des flaques de sang et de rencontrer des restes ennemis comme des cerveaux.

En plus de cette composante combat, le jeu nous offre heureusement quelques instants de répits matérialisés sous la forme de passages de plateformes. Les pièges et les ennemis ont le bon goût d’être variés et de dépendre de la thématique choisie. Par exemple, dans la forêt les scies circulaires se révèlent être notre pire ennemi.

Une surprise comme on les aime

Dans l’usine de soda, c’est le soda lui-même qui pourra nous mener à la défaite. Les environnements sont riches en détails et soignés. Le jeu se veut clairement humoristique et nous propose même des clins d’œil que l’on peut découvrir en faisant preuve de patience. Le jeu en coopération est possible jusqu’à quatre joueurs simultanément.

On en oublierait presque le scénario qui n’est pas vraiment novateur, notre héros se doit tout simplement de redorer son blason. Pour se faire, il devra collecter un maximum de pièces d’or et redécorer son village natal à son effigie. A l’arrivée, le jeu devrait posséder pas moins d’une vingtaine de niveaux au déroulement linéaire.

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Fairtytale Fights nous a véritablement surpris et n’est certainement pas un jeu comme les autres. Il parvient à exploiter judicieusement les contes de fées et les interprète à sa façon. Le concept est violent et gore, mais tout cela se fait dans une ambiance relativement relâchée. Les développeurs ont eu la présence d’esprit de limiter clairement cette violence et de ne pas suivre le chemin des Soldier of Fortune et autres Mortal Kombat exhibant sans retenue des organes internes.

La violence est maitrisée de bout en bout et ne suscite à aucun moment le dégout. Elle fait tout simplement sourire voire rire. Et surtout elle est secondaire et se mêle à un vaste ensemble qui nous autorisera aussi à combattre des figurines en pain d’épice, figurines qui ne saignent aucunement.  Surprenant, violent et franchement jouissif, voila trois synonymes qui résument parfaitement le jeu, un jeu à surveiller de près.

Date de sortie prévue pour le mois d’octobre 2009 sur PC, PS3 et Xbox 360.