Pas facile pour les fabricant de terminaux mobiles de se différencier sur un marché en forte croissance mais qui propose souvent des terminaux mobiles très proches en termes de design, de caractéristiques et de performances les uns des autres.

Les SoC proposés par les spécialistes des puces mobiles constituent des solutions faciles à transformer en produits concrets mais cette accessibilité a son revers : tout le monde peut y avoir accès et se retrouve avec des plates-formes matérielles aux performances comparables.

Certains fabricants de terminaux ont donc commencé à vouloir se distinguer en concevant leurs propres puces en fonction de leurs besoins personnels. Apple s'est engagé tôt dans cette voie et propose avec les processeurs Apple A6 et surtout Apple A7 des SoC adaptés au programme prévu pour ses iPhone et ses tablettes iPad, tout en restant sur une configuration dual core avec 1 Go de RAM, quand les processeurs concurrents sont passés à l'octocore avec 2 à 3 Go de RAM.

D'autres grandes marques ont fait un choix similaire, qu'il s'agisse de Samsung avec sa famille Exynos 5, de Huawei avec les processeurs Kirin de HiSilicon ou peut-être bientôt de LG Electronics avec les processeurs Odin.

Cette tendance aux processeurs maison est en train de croître et leur part de marché devrait grimper sous peu à 40%, contre 30% actuellement.

Qualcomm SnapDragon logo  Cela laisse évidemment moins de place pour les grands fabricants de puces (Qualcomm, MediaTek, Intel...) qui, malgré la sortie des plusieurs acteurs comme Broadcom ou éventuellement Nvidia, se retrouvent avec moins d'opportunités à saisir et une concurrence accrue. Ils conservent cependant la force de leur capacité de production et restent un passage obligé pour les smartphones de référence destinés à être écoulés à des millions (ou dizaines de millions) d'exemplaires. Mais pour combien de temps ?

Certains ont trouvé un début de parade en adaptant des solutions standard aux besoins particuliers des fabricants tandis que d'autres cherchent à occuper des segments spécifiques de marché. Mais au vu des coûts de R&D toujours plus importants pour une rentabilité moindre, ces acteurs cherchent aussi des alternatives du côté des gadgets connectés qui nécessitent eux aussi des processeurs et composants dédiés...qui commencent à peine à arriver sur le marché.

Source : Digitimes