Le projet Feelix Growing ambitionne de programmer et de construire des robots qui ont la capacité d’interagir avec les humains. Interagir non seulement du point de vue physique, comme c’est actuellement le cas mais aussi sur le plan affectif. Ces machines devraient être capables d’adapter leur comportement par rapport à des signes émotionnels précis émis par les êtres humains.

Le but principal de ce programme est de mener « une recherche interdisciplinaire dans le domaine du développement intra-social (…) afin d’aboutir à des robots qui interagissent avec les humains dans un environnement naturel de façon variée, autonome et orientée vers l’utilisateur. » Pour ce faire, ce projet réunit plus d’une vingtaine de chercheurs en robotique, psychologie comportementale et en neuroscience qui proviennent de 6 pays européens. Un budget de 2,3 millions d’euros est à leur disposition.

Les robots qui sont utilisés sont très basiques, du moins d’un point de vue esthétique. Certains sont d’ailleurs des modèles récupérés du marché de jouets technologiques. La complexité repose dans le logiciel utilisé qui va bâtir de nombreux réseaux neuronaux artificiels destinés à enregistrer et analyser les émotions humaines révélées par des expressions faciales, l’intonation de la voix, le langage corporel etc.

Le chef de projet, Lola CANAMERO (voir photo ci-dessus), professeur au Département d’Informatique de l’Université de Hertfordshire en Angleterre affirme, dans un entretien donné à nos confrères de la BBC, que les premiers modèles de robots pourront détecter des émotions « primaires » comme la colère, la joie, la solitude ('!!). Une fois ces états détectés, le robot agira en conséquence : il sera tantôt source de réconfort, essaiera de calmer, de remonter le moral de ceux qui ont le bourdon ou qui ne se sentent pas très bien.

Enfin, ces travaux devraient aboutir à la construction de prototypes de robots qui cristalliseraient l’ensemble des travaux menés au sein des 8 sites partenaires du projet.
Source : Daily Tech