Nous vous parlions, il y a environ deux semaines, d'une histoire assez opaque. Un proviseur était alors révoqué de sa fonction pour certains propos et images dans son blogue, jugés incompatibles avec son emploi.

Ministere education nationale png Hier, nous avons appris que ce proviseur blogueur accusé de diffuser sur son blogue des photos plutôt osées, voire pornographiques, n'était plus révoqué mais suspendu.

Quant à l' accusé et le SNPDEN, Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale, ils affirmaient haut et fort que le proviseur ne faisait qu'annoncer son homosexualité sur ce blogue.

Le ministère de l' Education Nationale décidait donc, sans aucun verdict judiciaire, de le révoquer à vie :

" Il y avait sur le blogue, accessible à tout le monde, des propos et des photos à caractère pornographique, la chose est extrêmement claire. "

Le blogue étant fermé, aucun moyen de vérifier qui disait vrai. Coup de théâtre, hier, lors du recours gracieux effectué par le proviseur; la révocation du 9 janvier s'est soldée par une simple suspension d'un an de ses fonctions, dont six mois fermes :

" La suspension prend effet le jour de la notification, soit ce 3 février. En conséquence, il reprendra des fonctions dans l' Education nationale à compter du 4 août prochain, date à laquelle un poste lui sera attribué. "

Entre temps, le collectif montpelliérain contre l' homophobie s'était joint au SNPDEN pour défendre le proviseur et, de son côté, Christian Nique, recteur de Montpellier, affirmait:

" [Le proviseur a] failli à son devoir d'éducation pour avoir diffusé des photos et des commentaires qui lui font perdre sa crédibilité. "

Question: si ce proviseur diffusait réellement des images pornographiques, et qu'il n'y avait aucun doute là-dessus, pourquoi changer sa condamnation ' Car dans le cas contraire, je n'ose imaginer que notre ministère de l' Education Nationale puisse suspendre pendant un an, un de ses fonctionnaires, pour avoir évoqué sa sexualité...

Sujet polémique, sujet épineux, les choses ne sont pas si claires que ça apparemment.
Source : AFP