Le proviseur d'un lycée de Lozère a été révoqué mardi dernier par l'Education Nationale. Selon le ministère, le blogue du proviseur contenait des images pornographiques; selon les syndicats, il y dévoilait juste son homosexualité.

Ministere education nationale png Affaire sensible donc puisque selon le SNPDEN, Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale, ce proviseur d'une quarantaine d'années avait pris ses fonctions de chef d'établissement à la rentrée 2005, avait été suspendu en septembre puis informé de sa révocation le 10 janvier dernier.

De son côté, le rectorat de Montpellier s'est refusé à tout commentaire.

Paul Desneuf, directeur de l'encadrement au ministère de l'Education nationale, a apporté quelques précisions sur cette révocation:

" Ce proviseur animait un blog sur lequel on trouvait des écrits et des photos à caractère pornographique, incompatible avec la profession de chef d'établissement. "

Dans le blogue, le proviseur citait son établissement et le poste qu'il occupait, ce qui l'a rendu facilement reconnaissable. Georges de Haro, secrétaire du SNPDEN ne s'attendait pas à cette décision de la part du ministère car le chef d'établissement était " très apprécié par ses chefs comme par ses subordonnés ".

De Haro nie l'existence de photos pornographiques et estime que " dans ce dossier, il n'y a pas de preuve formelle, circonstanciée d'un caractère répréhensible de quelque nature que ce soit " :

" On lui a demandé d'arrêter, on lui a redit de façon plus ferme. Il s'y est alors engagé mais a mis quelques heures avant de le faire, il a fermé son blogue en affirmant qu'il y était obligé par sa hiérarchie mais qu'il reviendrait d'une manière ou d'une autre. "

Par conséquent, le proviseur perd " son travail et toute possibilité de rester dans la fonction publique alors même qu'aucune poursuite judiciaire n'a été entamée contre lui ". Le syndicat juge la sanction " très, très sévère ".

A cela, le ministère a répliqué " qu'il y avait sur le blog, accessible à tout le monde, des propos et des photos à caractère pornographique, la chose est extrêmement claire ". Le proviseur pourra faire appel de cette décision ou demander un recours gracieux.

A noter que ses agissements, si ils ont effectivement eu lieu, ont été découverts par des enseignants qui cherchaient sur Internet des blogues d'élèves critiquant les professeurs. Où est donc la perversité '
Source : AFP