Après avoir planché sur le sujet, à la demande d’une chaîne de télévision dont le nom n’a pas été cité, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a rappelé en début de semaine que le fait de renvoyer les auditeurs et téléspectateurs vers la page créée sur un réseau social en citant le nom de celui-ci était assimilable à de la publicité clandestine, et donc interdit par la loi.

Et comme on pouvait s’en douter, les réactions sur le Web ne se sont pas faites attendre. Sur son blogue, le journaliste Benoît Raphaël estime pour sa part que le CSA n’a pas compris qu’avant d’être des marques, Facebook et Twitter sont des espaces publics où un quart des Français discutent et échangent des informations. Arnaud Mercier, de l'Observatoire du webjournalisme, n’y voit pas non plus des marques, mais des instruments d’information et de dissémination utilisés chaque jour par des millions de personnes.

En réponse aux incompréhensions, le CSA indique qu’il ne présente pas son propre point de vue, mais qu’il ne fait que rappeler la loi.

Citant le cas de Facebook, le CSA admet le fait que celui-ci soit très utilisé dans le monde, mais qu’il s’agit jusqu’à preuve du contraire d’une entreprise commerciale parmi d'autres dans son secteur, même si clairement dominante.

Selon le CSA, pour ne pas être " hors-la-loi ", les émissions devraient ainsi utiliser des formules plus neutres telles que " retrouvez-nous sur les réseaux sociaux " au lieu de " retrouvez-nous sur Facebook " ou " X s’est exprimé sur les réseaux sociaux " au lieu de " X s’est exprimé sur Twitter ".

Quid des boutons pointant vers les réseaux sociaux que l'on retrouve sur de nombreux sites Internet d'actualité dont le nôtre ? Faudrait-il les enlever ?

Source : AFP