La protestation prend de plus en plus la forme d'attaques informatiques. Après la condamnation des membres du groupe punk Pussy Riot, le site du tribunal russe qui a rendu ce jugement controversé a été la victime d'une cyberattaque.

La sécurité du site a été compromise et une page Web défacée. Un message appelant à la libération des membres du groupe a été publié ainsi qu'un clip vidéo du chanteur homosexuel bulgare Azis.

Vendredi, les trois membres de Pussy Riot ont été condamnées à deux ans de prison ( dans un camp ) pour incitation à la haine religieuse et hooliganisme. En février, elles avaient chanté une prière punk anti-Poutine dans une cathédrale.

La cyberattaque a été revendique par un " groupe américain Anonymous ". Le lien avec le mouvement Anonymous n'est pas forcément avéré, même si celui-ci a exprimé son soutien aux Pussy Riots. Le collectif Anonymous a en tout cas bien sévi via des attaques par déni de service distribué à l'encontre de sites du gouvernement britannique.

Ces DDoS entrent dans le cadre d'une opération #OpFreeAssange ( libération de Julian Assange ). Ont notamment été touchés et rendus ponctuellement indisponibles en croulant sous les requêtes les sites du ministère de l'Intérieur, de la Justice.

Les Anonymous veulent défendre la liberté du cofondateur de WikiLeaks. Depuis le 19 juin, il est réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres où il bénéficie de l'asile politique. S'il met le pied dehors, les autorités britanniques sont prêtes à le cueillir pour l'extrader vers la Suède afin de comparaître dans une affaire de viol et d'agression sexuelle.

L'homme a toujours démenti ces faits et se dit victime d'une machination des États-Unis visant à faciliter son extradition depuis la Suède vers les USA pour répondre d'accusations d'espionnage suite à la publication par WikiLeaks de câbles diplomatiques en 2010. Dimanche, Julian Assange a dénoncé une chasse aux sorcières des États-Unis à l'encontre de WikiLeaks.