Le groupe Qualcomm tirant une part significative de son chiffre d'affaires dans la collecte de droits de licence sur sa propriété intellectuelle 3G et 4G, il avait attaqué en justice le fabricant chinois de smartphones Meizu, l'accusant d'exploiter sans son accord des technologies mobiles brevetées.

La manoeuvre n'est pas rare quand les discussions ne progressent plus : le détenteur des brevets peut être tenté de passer par voie judiciaire pour forcer l'autre partie à négocier, quitte à arracher un accord amiable ensuite pour éviter le risque d'un procès au résultat incertain.

Le cas de Meizu était un peu particulier car l'un de ses principaux soutiens financiers n'est autre que le géant de l'e-commerce chinois Alibaba.

Comme attendu, les deux entreprises annoncent avoir finalement trouvé un terrain d'accord qui signe du même coup l'arrêt des procédures judiciaires.

Meizu était le dernier d'une liste de fabricants chinois pour lesquels Qualcomm a négocié des droits de licence sur les technologies 3G et 4G, et le groupe américain indique désormais que les dix plus grands fabricants chinois de smartphones ont validé des accords de licence.

L'annonce intervient juste après la décision de la KFTC d'infliger une amende de 853 millions de dollars au groupe de San Diego pour abus de position dominante et attitude anticoncurrentielle qui ont conduit à imposer des montants injustifiés aux fabricants de smartphones coréens pour pouvoir exploiter ses technologies.

Qualcomm a dû également s'engager à revoir sa stratégie de licensing en Chine et n'a évité les foudres du régulateur chinois, la NDRC, qu'en acceptant de verser la coquette somme de 975 millions de dollars, seul moyen pour ne pas risquer de se voir fermer le crucial marché mobile chinois.