Conçu en France, le moteur de recherche Qwant dispose désormais de sa propre technologie d'indexation, et poursuit son développement avec des ambitions européennes. Elles sont notamment soutenues par une levée de fonds de 18,5 millions d'euros réalisée en début d'année auprès du groupe Axel Springer et de la Caisse des Dépôts.

Pour s'inscrire comme une alternative à Google, Qwant cherche manifestement à marquer les esprits en appuyant sur son credo de garantir la confidentialité des données personnelles des utilisateurs, et sa politique de non-traçage des internautes. Par exemple, pas de cookie sur le navigateur.

Pour sa première campagne de communication de grande ampleur, Qwant va diffuser en France à partir du 15 septembre une publicité tournée à la manière d'un thriller, et donc axée sur le respect de la vie privée. Le psychopathe de service dans le spot ne porte pas un logo Google… mais c'est ce à quoi tout le monde pense.

  

La publicité sera diffusée sur les chaînes du groupe M6, puis déclinée sur les services et portails thématiques du groupe. Après la France, la campagne de communication sera déployée en Allemagne (patrie d'Axel Springer) et en Italie.

La communication de Qwant monte ainsi sérieusement en gamme, et confirme son ambition de titiller Google. Cela tombe dans un contexte où Google a été sanctionné par la Commission européenne d'une amende record de 2,42 milliards d'euros pour abus de position dominante avec Google Shopping.

Le modèle économique de Qwant repose justement sur son moteur de shopping avec des liens d'affiliation. Mais pas de marquage à la culotte…

Pour l'année 2016, Qwant revendique avoir répondu à plus de 2,6 milliards de requêtes. D'après les chiffres de SimilarWeb, le trafic pour Qwant provient à plus de 86 % de la France. La fréquentation a dépassé 48 millions de visites en août (ordinateur et Web mobile). Elle avoisine 42 milliards pour Google.com.