L' une des sanctions de la Commission Européenne a été d'obliger Microsoft à supprimer le lecteur Windows Media de son système d' exploitation.

Or voici que l' adversaire de toujours de Microsoft, RealNetworks, accuse le Géant du logiciel de repousser délibérément la sortie de son Windows XP Reduced Media Edition fonctionnel.

On peut s' interroger sur une telle manœuvre de RealNetworks, surtout qu'en cette matière la Commission n' a pas donné de date d' échéance de sortie de cette version exsangue.

RealNetworks va même jusqu' à affirmer au vu de la non sortie du Windows XP RME :  «À la place, il préfère se moquer de la Commission et discréditer le système d'exploitation qu'on lui a enjoint de créer. Or, plus Microsoft traîne les pieds, plus il prive les consommateurs européens des avantages de la concurrence, de l'innovation et du choix»,

Nous vous en parlions, RealNetworks confie à ZDNet : "Microsoft a supprimé plusieurs entrées de registre dans Windows. Résultat: les lecteurs multimédias concurrents ne peuvent pas fonctionner avec d'autres applications telles que les documents Word et certains sites web."

Microsoft europe

Évidemment, par ce biais, la version du Windows XP RME serait donc moins intéressante pour les fabricants de PC. Un peu comme des effets secondaires.

«L'an passé, RealNetworks a montré par une vérification indépendante que Microsoft pouvait séparer Windows de Windows Media Player, afin de développer le système d'exploitation allégé et entièrement opérationnel qu'exige la Commission», a-t-il assuré.

Microsoft n' a pas caché le soucis de l' ablation chirurgicale du lecteur dans le système d' exploitation, qui entre nous, répond parfaitement à la demande de la Commission à savoir la suppression de quelque 186 fichiers WMP de Windows.

 «La question des entrées de registre a été soulevée dans le cadre de notre dialogue continu avec la Commission. Mais leur suppression entraîne certaines conséquences

Par ailleurs, la semaine dernière, Bruxelles a rejeté la proposition de licence d'interopérabilité des serveurs de Microsoft (second volet de la sanction européenne). Motif : elle contient un certain nombre de points discutables, portant notamment sur des droits de propriété exagérément élevés et l'exclusion des éditeurs "open source".

Dans cette affaire, Microsoft joue au chat et à la souris avec la Commission Européenne en frisant la zone rouge à chaque fois.

Une guerre des nerfs qui agace RealNetworks qui entend par ce biais imposer son lecteur.

Source : ZDNet