Alors que le dernier rapport du GIEC presse plus que jamais les politiques et décideurs à se mobiliser pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré au-dessus des valeurs moyennes pré-industrielles, les mauvaises nouvelles continuent de s'accumuler.

NASA photo Terre Les dernières études sur l'emballement des mécanismes naturels de réchauffement induits par l'activité humaine qui tendent à amplifier les émissions de gaz à effet de serre revoient désormais souvent à la hausse les impacts attendus, réduisant dotant notre marge de manoeuvre pour tenter un échauffement de l'atmosphère aux conséquences climatiques dévastatrices.

Une étude publiée dans Nature affirme ainsi que l'estimation de la chaleur emmagasinée par les océans a été largement sous-estimée par rapport aux valeurs faisant jusqu'à présent consensus.

Entre 1991 et 2016, les océans ont connu un échauffement 60% plus élevé que les estimations initiales, représentant 13 zettajoules (21 zéros à rajouter), soit 8 fois la consommation d'énergie mondiale.

Cette chaleur emmagasinée va contribuer au réchauffement climatique dans une proportion plus forte que prévu et va compliquer encore les efforts de l'humanité pour limiter ses effets à court et plus long terme, estime l'étude.

Pour autant, certains scientifiques se montrent moins catégoriques et, tout en soulignant l'importance de ces résultats, y voient plus un affinement des modèles prévisionnels qu'une catastrophe annoncée qui n'aurait pas été déjà anticipée dans le spectre des prévisions les plus pessimistes sur le réchauffement climatique.

Les résultats confirment surtout qu'il est déjà quasiment trop tard pour se maintenir dans les fourchettes les plus favorables des prévisions et que l'on s'achemine lentement mais sûrement vers un réchauffement climatique aux conséquences très lourdes, entre phénomènes météo très intenses et migration des populations les plus exposées.

Source : Motherboard