Cela fait maintenant deux ans que le LHC a été stoppé afin de réaliser des aménagements lui permettant de fonctionner avec de plus hauts niveaux d'énergie.

Grâce aux modifications apportées sur une partie de cet anneau sous terrain de 26 km de circonférence, la puissance du collisionneur est passée de 7 à 13 TeV (téraélectronvolts). Avec une puissance deux fois moindre, le Cern avait déjà pu mettre en évidence l'existence du fameux boson de Higgs, la puissance désormais disponible permet donc de nouveaux espoirs et la découverte de nouvelles particules permettant de changer notre compréhension du monde.

Le LHC devait être relancé cette semaine, mais un test ultime a révélé la présence d'un court-circuit intermittent au niveau de l'un des circuits magnétiques. Un phénomène qui n'a rien de très grave puisqu'il est relativement fréquent au LHC. Toutefois, sa résolution pourrait prendre plusieurs jours, voire quelques semaines.

Le court-circuit en question se situe dans un des secteurs froids de l'accélérateur. Ce sont des aimants qui servent à accélérer les particules dans le tunnel, et ces aimants sont refroidis à une température de -271,3°C grâce à de l'hélium liquide. Il faudra donc réchauffer progressivement cette zone avant d'y intervenir, puis la refroidir à nouveau avant de pouvoir relancer le LHC.

Frédérick Bordry, directeur des accélérateurs et de la technologie du Cern a commenter " Une machine cryogénique, c'est un amplificateur de temps. Ce qui n'aurait pris que quelques heures dans une machine à température ambiante pourrait ainsi nous prendre des semaines."