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accident avec la voiture de fonction

35 réponses
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g.aurore
Bonjour,

Un accident m est arriver lors d une mission de depannage avec la
voiture de service etant en tors a 100% mon patron me demande de
regler la facture car son assurance ne veux pas prendre en charge les
r=E9paration.
est-ce une prcedure legale ou pas?

merci pour votre r=E9ponse

5 réponses

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Moisse
D'une plume alerte, dans le message fgnrk7$2pvn$,
Michel Bacqué écrit:
Moisse a écrit :

Peut-être auriez-vous avantage à relire le code du travail en son
article L144-1 dont je vous rapporte le contenu, plutôt qu'étaler des
supputations politiques.
==/
Aucune compensation ne s'opère au profit des employeurs entre le
montant des salaires dus par eux à leurs salariés et les sommes qui
leur seraient dues à eux-mêmes pour fournitures diverses, quelle
qu'en soit la nature, à l'exception toutefois :
1. Des outils et instruments nécessaires au travail ;
2. Des matières ou matériaux dont le salarié a la charge et
l'usage ; 3. Des sommes avancées pour l'acquisition de ces mêmes
objets.
==/



Ce texte limite les possibilités pour l'employeur de faire jouer la
compensation légale, la compensation étant un mode d'extinction d'une
créance. Or ici le problème n'est pas de savoir ce que l'employeur
peut faire ou ne pas faire pour éteindre sa créance, mais de savoir
s'il a ou non une créance sur l'employé. Par conséquent, l'avantage à
relire cet article pour répondre à la question posée doit être à peu
près égal à celui procuré par la lecture d'entrailles de poulet.

Donc vous comprendrez qu'un employeur puisse être tenté d'imputer à
un salarié la facture de réparation.



Ce n'est certainement pas cet article qui crée la tentation de faire
jouer la compensation, puisqu'au contraire il restreint la possibilité
de la faire jouer.



Vous trouvez ?
En quelque sorte vous videz de son contenu ce texte, et lui prêtez des
limites qu'il n'a pas.
L'employeur a bien d'autres occasions que celles énumérés dans cet
article d'opérer une compensation sur le salaire, quitte à rendre le
bulletin négatif même.
Pour n'en citer qu'une : lé répétition d'un indu.





Mais la question a déja été débattue dans ce même fil et Laurent a
indiqué que la jurisprudence avait apporté un bémol à cette
possibilité, en l'espèce il fallait constater la faute lourde du
salarié, celle commise volontairement avec l'intention de nuire.



C'est effectivement dans la jurisprudence sur la responsabilité
pécuniaire du salarié à l'égard de l'employeur que se trouve la
réponse à la question posée, et certainement pas dans l'article L
144-1.



La construction jurisprudentielle n'a jamais fait le droit, même si à
l'occasion nos magistrats se donnent bien du mal pour faire coincider
droit et équité.
A+



--
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Michel Bacqué
Moisse a écrit :
D'une plume alerte, dans le message fgnrk7$2pvn$,
Michel Bacqué écrit:



Ce n'est certainement pas cet article qui crée la tentation de faire
jouer la compensation, puisqu'au contraire il restreint la possibilité
de la faire jouer.



Vous trouvez ?
En quelque sorte vous videz de son contenu ce texte, et lui prêtez des
limites qu'il n'a pas.
L'employeur a bien d'autres occasions que celles énumérés dans cet
article d'opérer une compensation sur le salaire, quitte à rendre le
bulletin négatif même.
Pour n'en citer qu'une : lé répétition d'un indu.



Même à supposer que les exceptions à l'interdiction de compensation
édictée par ce texte soient dans les faits plus nombreuses que celles
qu'il mentionne, vous êtes prêt à soutenir sérieusement qu'il ne
restreint pas le droit à faire jouer la compensation mais qu'au
contraire il le favorise ?

C'est effectivement dans la jurisprudence sur la responsabilité
pécuniaire du salarié à l'égard de l'employeur que se trouve la
réponse à la question posée, et certainement pas dans l'article L
144-1.



La construction jurisprudentielle n'a jamais fait le droit,



Je pense que vous voulez dire qu'en France la jurisprudence n'a pas de
pouvoir normatif, de par l'interdiction des arrêts de règlement. Mais
dans les faits et au contraire de ce que vous affirmez, il est
unanimement reconnu que la jurisprudence est une source du droit.

--
Michel
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Laurent GARNIER
Moisse wrote:
D'une plume alerte, dans le message fgnir1$qkl$,
Laurent GARNIER écrit:
Moisse wrote:

Mais non la faute lourde n'implique pas la volonté de nuire à
l'entreprise.



Ah ? C'est nouveau ca !

Cassation 05-43389 :

[...]
Qu'en statuant ainsi alors qu'il résultait de ses énonciations que
n'était pas établie l'existence chez le salarié d'une intention de
nuire à son employeur, ce dont il résultait qu'aucune faute lourde ne
pouvait être retenue à sa charge, la cour d'appel a violé le principe
sus-énoncé ; [...]

Je pense que l'on peut deduire du texte ci dessus qu'une faute lourde
ne peut exister sans "intention de nuire".

Je me permet de rajouter fr.misc.droit.travail en copie au cas ou je
me tromperais d'interpretation !

Et voila un petit procédé d'amalgame.
Je discute d'un texte très clair, contrairement à celui que vous
citez relatif à la légitime défense et la notion de proportionalité
et danger "immédiat"



Ca oui, il est clair : si on l'interprete strictement, l'employeur
pourrait mettre a la charge n'importe quel materiel detruit ou perdu
par le salarie sans prise en compte des circonstances puisque cet
article est taisant sur ces dernieres...

On pourrait aller tres loin : "hep, la feuille blanche que je vous ai
confie et que vous avez jete de rage dans la corbeille, je vous la
retient sur votre fiche de paye". (oui, je sais, j'exagere, mais a
peine)



Je ne vois pas pourquoi vous dénatures systématiquement mes propos,



Je les pousse a l'extreme.

comparaison n'est pas raison.



Argument de ceux qui n'en on guere d'autres... ET ou voyez vous une
comparaison ! J'ai juste pousse votre argumentation a l'extreme !

Le texte dont nous débattons est l'artcile L144-1 dont je rapelle pour
ceux qui débouchent sur ce débat, la rédaction
==/
Aucune compensation ne s'opère au profit des employeurs entre le montant
des salaires dus par eux à leurs salariés et les sommes qui leur
seraient dues à eux-mêmes pour fournitures diverses, quelle qu'en soit
la nature, à l'exception toutefois :
1. Des outils et instruments nécessaires au travail ;
2. Des matières ou matériaux dont le salarié a la charge et l'usage ;
3. Des sommes avancées pour l'acquisition de ces mêmes objets.
==/
Si le législateur avait voulu interdire tout simplement une quelconque
compensation ce texste n'existerait pas.



Si le legilateur avait voulu permettre les compensation dans tous les
cas, il aurait legifere a nouveau pour contredire la cour de cassation.

Je ne vais pas me battre pour faire réformer la jurisprudence, mais il
n'est plus possible de consigner au salarié des matériels de valeur.



Est il possible au salarie de refuser la fourniture du materiel ?

Si vous saviez le nombre d'ordinateurs portables, projecteurs,... qui
disparaissent des voitures de fonctions grâce à un coup de tournevis
providentiel, vous comprendriez l'agacement



L'employeur dispose des meme droits et moyen de tout a chacun pour
cela... La compensation directe sur salaire est quand meme une
possibilite extraordinaire puisqu'elle permet de se faire justice soit
meme. Qu'elle soit limite ne me chagrinne pas...

J'ai noté pour la faute lourde, pourtant j'ai vu passer une décision
différente voici peu.



Ca m'interesserait effectivement si vous la retrouvez...

Il n'y a pas de mauvaises conditions contractuelles. Vous ignorez
peut-être qu'en matière commerciale, les conditions générales de vente
sont inopposables en cas de faute lourde assimilable au dol.



Dnas le cas qui nous interesse, le salarie n'a rien a voir avec le
contrat commercial. Il n'en est pas parti. En quoi les conditions
commerciales lui serait opposable (qui plus est lorqu'il a
l'impossibilite contractuelle de refuser la mission confie)...

Tout cela parcequ'un conducteur avait le feu au cul.



L'employeur dispose toujours de la possibilite d'aller en justice...

--
Laurent GARNIER
Avatar
Laurent GARNIER
Moisse wrote:

Alors quel intérêt d'avoir rédigé un tel article, devenu inapplicable en
pratique par addition de conditions non prévues par le législateur.
La consignation est bien un moyen de responsabiliser le personnel. Et ce
n'est pas une attitude obsolète, ce qui expliquerait l'évolution de la
jursiprudence.



Posez vous la question suivante : que se passserait il si le salarie
refuse la consignation. Apres tout, c'est un refus legitime : il ne veut
pas supporter le risque financier...

--
Laurent GARNIER
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Xavier Hugonet
"Moisse" wrote in news:472f6f60$0$17236
$:
Le texte dont nous débattons est l'artcile L144-1[...]
Si le législateur avait voulu interdire tout simplement une quelconque
compensation ce texste n'existerait pas.



Les juges l'ont fait. Le problème est que ce texte vient contredire celui
sur l'interdiction des sanctions financières en réponse disciplinaire aux
fautes. Or, retenir sur le salaire d'un salarié la destruction d'un bien
appartenant à l'entreprise dans le cadre de son travail est bien la
sanction financière d'une faute professionnelle. Il reste possible
d'évoquer cet article dans les rares métiers, s'il en existe encore, où
un accord de branche prévoit que c'est au salarié de fournir ses outils,
dans les entreprise ou l'employeur décide d'en faire "l'avance".

Je ne vais pas me battre pour faire réformer la jurisprudence, mais il
n'est plus possible de consigner au salarié des matériels de valeur.
Si vous saviez le nombre d'ordinateurs portables, projecteurs,... qui
disparaissent des voitures de fonctions grâce à un coup de tournevis
providentiel, vous comprendriez l'agacement



A ces problèmes, il existe quand même des solutions.

- Ce n'est pas parce que la sanction financière est interdite que toute
sanction l'est. Un salarié qui prend si peu soin du matériel qu'on lui
confie que celui ci est régulièrement détruit ou volé peut être
sanctionné disciplinairement avec tout le panel des sanctions à notre
disposition, jusqu'au licenciement en cas de récidive ou de faute grave
(destruction d'un véhicule ou autre en état d'ivresse...)

- Il reste possible de demander, devant le conseil de prud'hommes, le
remboursement du bien. L'employeur ne peut se faire justice lui même,
mais il peut demander à un juge de forcer son salarié à lui verser une
compensation financière à un préjudice causé par lui. Quand il s'agit de
faire "un exemple", l'appel à la justice, trajectoire gagnante ou pas,
fait en général pas mal d'effet.

--
Salutations,
Xavier Hugonet - LSA France

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