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[Affaire Allegre-Baudis] Les manoeuvres pour étrangler les enquêtes

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john
Les manoeuvres pour étrangler les enquêtes

Les gendarmes de la cellule «Homicides 31» ont élucidé des meurtres
qui avaient été classés en suicide par la police et la justice, mais
aussi des dossiers fermés par des non-lieux. En février 2002, Patrice
Alègre, fils d'un gardien de la paix et d'une coiffeuse, a été
condamné à perpétuité pour un viol et cinq assassinats, dont deux
prétendus suicides. Dont celui de Valérie Tariote, 21 ans, ex-serveuse
au buffet de la gare Matabiau, retrouvée, en 1989, attachée,
bâillonnée, une casserole de sang sous la tête, son sac jeté dans le
local poubelle, et des boîtes de neuroleptiques à ses côtés. Les
légistes, les policiers et la justice avaient conclu au «suicide par
intoxication médicamenteuse» selon une recette du livre Suicide, mode
d'emploi...

Du coup, les gendarmes et le doyen des juges d'instruction Serge
Lemoine ont exploré 161 cas de dossiers «bizarres» archivés au
tribunal entre 1986 et 1997, et ont déjà trouvé la signature d'Alègre
sur 23 crimes qui font à ce jour l'objet d'enquêtes judiciaires.

Tenaces, les gendarmes les interrogent plus de dix fois. Le 8 janvier
2003, Patricia craque, et révèle les dessous du meurtre de Line
Galbardi par Patrice Alègre pour la punir de l'avoir balancé aux
flics. Elle détaille le système en vigueur dans la rue à l'époque :
Patrice Alègre, dealer-cambrioleur, recrute et «essaye» aussi des
paumées qui deviennent tapineuses pour le compte du souteneur Lakhdar,
sous la vigilance complice de Patricia, forcée et contrainte. Selon
l'ex-cheftaine du trottoir, Alègre bénéficie des protections
policières des inspecteurs Z., C. et M. qui couvrent ses activités et
touchent des «enveloppes». Enfin, des notables de mèche avec Alègre
puisent des filles dans son cheptel pour des soirées sado-masos qui,
parfois, tournent mal. Des filles disparaissent.



L'expression publique des personnalités, qui ont elles-mêmes dévoilé
les secrets de l'instruction, a provoqué une reprise en main par le
ministre de la Justice, Dominique Perben, qui a déclenché une enquête
sur les fuites. La hiérarchie de la gendarmerie avait déjà reproché au
chef de la cellule «Homicides 31» d'avoir acté sur procès-verbal les
noms qui dérangent, de ne pas avoir «tamisé les auditions», ce qui eut
été contraire à la loi.

A la mi-avril, les patrons de la section de recherches de Toulouse
écartent le chef Roussel de l'enquête sensible sur les notables, et le
cantonnent aux meurtres d'Alègre. La nouvelle équipe de gendarmes au
service du juge Thierry Perriquet, d'emblée dubitatif sur les
affirmations des témoins, et de Nicole Bergougnan, plus apte à
instruire à charge et à décharge, commence par mener une
contre-enquête à la hussarde sur Fanny et Patricia, en allant
interroger les policiers des moeurs... mis en cause par ces mêmes
filles. Ils questionnent aussi les clients pigeonnés qui les traitent
de menteuses, et foncent sur les «dénonciations mensongères» du
travesti Djamel qui a été téléguidé par Patricia, pour accréditer ses
déclarations sur «toutes les saloperies dont j'avais eu connaissance
sur le trottoir à Toulouse en 1990-1991». Patricia est coffrée en un
temps record.

Aujourd'hui, l'enquête, paraît-il, «avance» avec 55 gendarmes qui
«vérifient deux fois plutôt qu'une». Un groupe d'officiers
travaillerait sur le magistrat «Marcus» et un autre sur l'inspecteur
Z. Une ancienne tapineuse aurait apporté un nouveau témoignage. Des
limiers seraient sur la piste de photos de séances SM. En tout cas,
les notables et hommes de loi suspectés ne sont toujours pas entendus
par les juges. Sauf Dominique Baudis qui a été reçu en tant que
victime par le juge Perriquet

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Quintal
On Fri, 27 Jun 2003 09:16:58 GMT, (john) wrote:

Enfin, des notables de mèche avec Alègre
puisent des filles dans son cheptel pour des soirées sado-masos qui,
parfois, tournent mal. Des filles disparaissent.



voilà, il s'agit de contrainte dès le départ, le "cheptel" d'alègre
étant tenu par la force.
le prochain qui dit "partie fine" je lui lave la bouche au savon