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Attaquer l'arrogante SNCF en justice (ou David contre Goliath) [long]

6 réponses
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Galien
Avant de me lancer dans une folle entreprise en justice,
j'aimerais avoir votre opinion sur ma petite aventure, malheureusement
difficile à abréger sur ce forum. Et surtout, ai-je des chances de
gagner en justice contre les cheminots ?

---------------------------------------------------------------------

LES FAITS

Le 25 mars dernier, j’ai acheté un billet aller-retour Chambéry-Rouen
via Paris Gare de Lyon pour 122,80 €.
Initialement, le TGV 6968 partait à 10h33, pour arriver à Paris vers 13h25.
Sur place, changement à Saint-Lazare pour faire le Paris-Rouen et
arriver en Normandie vers 15h48…

Mais dans les faits, ce TGV n’est jamais arrivé à Paris.
Suite à une avarie des freins, il a été immobilisé près d’une heure à
Bourgoin, puis a roulé vers Lyon Part-Dieu à une allure d’escargot.

Ainsi, je devais être à PARIS vers 13h25. Je me suis retrouvé à LYON
vers 13h45.

A Lyon Part-Dieu, les usagers du 6968 furent IMMEDIATEMENT transbordés
vers un autre TGV qui a aussitôt filé vers Paris.
Dans l’urgence du moment, je ne suis pas monté dans ce train de secours,
car j’ignorais tout des correspondances Paris-Rouen, au-delà des
horaires imprimés sur mon billet.
En plus, aucun TGV à destination de Rouen ne quittait Lyon avant 17h30.

En aucun cas, je ne voulais arriver à Rouen en accumulant 4 ou 5 heures
de retard, car je ne devais y passer qu’un court week-end, et qu’arriver
dans ces conditions me semblait proprement inadmissible.

J’ai donc décidé de repartir vers Chambéry.
J’ai attendu une heure le train Lyon-Chambéry prévu à 14h38. Mais au
dernier moment, ce train a été annulé !
J’attendis encore une heure à Lyon Part-Dieu le train suivant, et enfin,
je suis arrivé à Chambéry vers 17h20.
C’est-à-dire, au même endroit sept heures auparavant.

Je me rendis aussitôt aux guichets pour obtenir échange ou remboursement
de mes billets (car le retard dépassait les 2h30)
Mais à Chambéry, on n’est pas au courant du transbordement du 6968.

Alors le chef de gare contacta le « Central » au téléphone. Et au
Central, stupéfaction, on leur confirma que MON train 6968 est arrivé à
PARIS à l’HEURE !
A priori, la parole du Central vaut plus que celle d’un simple usager,
car je suis tombé des nues quand le chef de gare me dit : « Un train
qui doit aller à Paris et qui se retrouve à Lyon ? Vous avez du vous
tromper de train au départ ».
C’était surréaliste. J’étais fatigué, énervé, affamé, déçu, et en plus
on me traitait à moitié d’étourdi, voire d’affabulateur !

J’explosais de colère. J’ai demandé moi-même à parler à ce fameux «
Central ». On m’a passé un interlocuteur qui refusa catégoriquement de
m’écouter et me raccrocha violemment au nez.
La situation devint très tendue.
Finalement, c’est un employé discret qui a été mener sa petite enquête,
et qui vient, en effet confirmer ma version.
Le chef de gare me proposa alors un échange ou un remboursement des
billets.
Comme j’ignore à quel moment je pourrais de nouveau faire ce voyage, je
demande le remboursement.

Or là, j’apprend que la SNCF centralise toutes les demandes de
remboursement dans une sorte de bunker situé à Arras, et dont personne
n’a le numéro de téléphone !
Délai d’attente pour le remboursement: Entre 15 jours et 2 mois.

Comme je n’ai vraiment aucun autre choix, je me pliais à cette contrainte.
Le chef de gare envoie « en urgence » mes billets, me remplit une
demande de remboursement (tamponnée), et je n’ai plus qu’à attendre
patiemment.

-----------------------------------------------------------------------

AMENDES POUR UN USAGER DE BONNE FOI

Les vacances de Pâques arrivent, et j’ai encore l’opportunité d’aller à
Rouen voir ma famille.
A priori, ma demande de remboursement « en urgence » traîne un peu en
longueur.

Je me rends à la Gare de Chambéry, et demande au chef de gare s’il est
possible d’interrompre la demande de remboursement pour obtenir des
billets. On me répond que c’est impossible car personne ne peut joindre
par téléphone le bunker d’Arras, même pas eux !
J’explique bien que je ne roule pas sur l’or, et que je ne peux pas
payer, de nouveau, 120€ pour un voyage, en outre, que j’ai déjà payé.
Le chef de gare écarte les bras en signe d’impuissance.

Comme je me sens dans mon plein droit d’usager et qu'il faut absolument
que je voie un peu ma famille, je décide malgré tout de refaire le
voyage, et dans la deuxième quinzaine d’avril, je monte dans les trains,
un peu comme un voleur.
Je récolte bien sur plusieurs amendes, et sur ces amendes, dans les
observations, il est précisé à plusieurs reprises que ce voyage a déjà
été payé…

Pourtant, le 7 juin 2005, j’ai reçu des injonctions de payer du Centre
de Recouvrement des PV de Marseille et de Bordeaux.
Et bien sur, ce 25 juin, soit 92 jours après mon premier voyage,
toujours aucune nouvelle de ma demande de remboursement.

-----------------------------------------------------------------------

MA SITUATION SOCIALE

J’ai 32 ans, et je suis en reconversion professionnelle à l’école
d’infirmiers de Chambéry depuis octobre 2004.
Mes principaux handicaps sont des ressources financières trèeeeeees
limitées, mais je souffre surtout d’isolement social, car je n’ai aucune
famille dans cette région. Cet isolement provoque parfois de sévères
poussées dépressives, ce qui fait que je suis suivi par une
psychothérapeute.
En outre, mon cursus est très éprouvant sur le plan nerveux, et exige un
environnement affectif solide pour pouvoir tenir le coup.

Ainsi ce premier voyage du 26 mars, qui n’était pas seulement un voyage
d’agrément, mais il devait tirer mon moral vers le haut, mais vu le
prix, il m’a été « offert » par ma famille de Rouen.

-----------------------------------------------------------------------

MOTIFS PARTICULIERS D'ATTAQUE EN JUSTICE

A la suite du premier voyage avorté, je ne pouvais décemment pas
redemander à ma famille d’acheter un billet, ce qui m’a donc poussé à «
frauder », car je devais impérativement voir mes proches pour ne pas
exploser en vol.
J’exige donc de la SNCF des dommages & intérêts pour les préjudices
moraux suivants :

1- La peine et la déception de ne pas voir un peu famille (et que je
n’avais vu personne depuis plusieurs mois) alors que je venais de sortir
d’arrêt-maladie pour une rechute dépressive, ce qui ne n’a pas permis de
me ressourcer positivement pour la suite de mes études. Ce voyage
n’était pas seulement un voyage d’agrément, il était aussi «
thérapeutique ».

2- Le traitement sans égard qui m’a été fait à la gare de Chambéry, mais
aussi par le « Central » alors que je venais de passer sept heures
d’attente en pure perte, et que j’étais nerveusement à bout.
3- Les amendes récoltées du second voyage, et qui m’ont valu nombre de
regards en biais des autres voyageurs, ce qui n’est jamais agréable à vivre.

4- Le fait de devoir déambuler comme un voleur pour trouver une place
assise dans le TGV alors qu’en mon for intérieur, je sais que c’est un
voyage que j’avais déjà payé.

5- Le délai d’attente inadmissible de la demande de remboursement, qui
n’a toujours pas abouti, et qui arrive à trois mois d’attente,
c’est-à-dire au delà du délai déjà inadmissible du SAV.

6- L’absence complète de nouvelles d’Arras autour de cette demande de
remboursement. Aucune nouvelle du SAV. Pas le moindre contact que ce
soit par courrier ou par téléphone. Dans ces conditions, il est
impossible de planifier un nouveau voyage si l’on a pas des économies de
côté.

7- Enfin, l’espèce d’insulte que j’ai ressenti à réception des
injonctions de payer ces amendes, avant même d’être remboursé par Arras.
A croire que les nombreuses observations rédigées sur ces amendes l’ont
été en pure perte.

-----------------------------------------------------------------------

CONCLUSION

Globalement, et outre les nombreux préjudices moraux, je reproche à la
SNCF d’avoir eu un traitement laxiste et purement administratif de cette
affaire, en oblitérant totalement le côté humain des choses.

Lorsqu’on se prétend du « service public », on ne traite pas ainsi ses
usagers.
Quand on défend le droit de grève, ou un monopole national sur les
transports terrestres inter-régionaux, et qu’on pratique des prix
purement prohibitifs pour des petits budgets comme le mien, il incombe
de l’autre côté de savoir traiter le client avec égard, justice et équité.
Or, la SNCF s’enfonce dans une espèce d’arrogance de système, une forme
de toute-puissance qui lui pousse à pratiquer une forme d’abus de
position monopolistique sur usager.
La preuve, c’est que les services contentieux sont bien plus prompts à
réclamer les sommes indues aux voyageurs (avec les cortèges de pénalités
de retard), qu’à rembourser leur propre dette quand ils sont en tort.

Dans toute cette histoire, s’il n’y a qu’une chose à retenir, c’est que
j’ai juste effectué un VOYAGE QUE J'AVAIS DEJA PAYE, et que c’est le
traitement de d'affaire par la SNCF qui m’a poussé à voyager sans
billets la seconde fois.
Certes, je suis en tort pour avoir voyagé sans billets, mais eux le sont
également pour avoir bafoué le contrat de voyage et m'avoir traité comme
un chien.

Si j'exige dommages & intérêts, alors tout le monde me dit que je n’ai
aucune chance de gagner dans cette affaire, que le côté administratif
l’emportera forcément sur le côté humain des choses. La justice est-elle
donc aussi froide qu’un corbillard ?

6 réponses

Avatar
G des projets
Je pense pour ma part qu'il serait nettement plus simple d'envoyer un
courrier, voire une simple copie du texte publié sur ce forum à la Direction
Générale de la SNCF.
De plus, si vous avez le moral fragile, vous engager dans une (longue)
procédure n'est probablement pas une bonne idée...
Avatar
Serge
"G des projets" a écrit dans le message de
news:42bd9420$0$28094$
| Je pense pour ma part qu'il serait nettement plus simple d'envoyer un
| courrier, voire une simple copie du texte publié sur ce forum à la
Direction
| Générale de la SNCF.
| De plus, si vous avez le moral fragile, vous engager dans une (longue)
| procédure n'est probablement pas une bonne idée...
|
|

Peut-être aussi essayer de faire intervenir le médiateur de la SNCF, il y a
des arguments "humains" (qui peuvent être attestés par médecin) qui peuvent
être pris en compte, car sur le plan du droit vous même reconnaissez avoir
su être en faute....

Serge
Avatar
bifid
Serge qui a écrit :

Peut-être aussi essayer de faire intervenir le médiateur de la SNCF, il y a
des arguments "humains" (qui peuvent être attestés par médecin) qui peuvent
être pris en compte, car sur le plan du droit vous même reconnaissez avoir
su être en faute....



Le mediateur de la sncf ne peut pas etre saisi directement ,
et pour avoir lu le post initial : tout a été fait de travers.
parti comme il est , le posteur va se retrouver un meau mation
avec une opposition sur son compte bancaire.
quel que soit les evenements "on ne se fait pas justice soit meme"
et c'est ce qu'il à voulu faire en compensant sa (supposée) dette
et son voyage sans titre valide !
désolé mais c'est perdu d'avance !

Bifid
Avatar
LE TROLL
Salut. Il y a un service commercial à la SNCF, expliques ton
cas, tu pourras peut être être indemnisé, idem tu peux voir
des asociations de consommateurs, souvent la force majeure
est mise en avant... Mais pour ce qui est de ton cas, tu
sembles maudit, fais-toi exorciser :o)

----------


"Galien" a écrit dans le message de news:
d9juef$1ot$
Avant de me lancer dans une folle entreprise en justice,
j'aimerais avoir votre opinion sur ma petite aventure,
malheureusement difficile à abréger sur ce forum. Et
surtout, ai-je des chances de gagner en justice contre les
cheminots ?

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LES FAITS

Le 25 mars dernier, j’ai acheté un billet aller-retour
Chambéry-Rouen via Paris Gare de Lyon pour 122,80 €.
Initialement, le TGV 6968 partait à 10h33, pour arriver à
Paris vers 13h25.
Sur place, changement à Saint-Lazare pour faire le
Paris-Rouen et arriver en Normandie vers 15h48…

Mais dans les faits, ce TGV n’est jamais arrivé à Paris.
Suite à une avarie des freins, il a été immobilisé près d’une
heure à Bourgoin, puis a roulé vers Lyon Part-Dieu à une
allure d’escargot.

Ainsi, je devais être à PARIS vers 13h25. Je me suis
retrouvé à LYON vers 13h45.

A Lyon Part-Dieu, les usagers du 6968 furent IMMEDIATEMENT
transbordés vers un autre TGV qui a aussitôt filé vers
Paris.
Dans l’urgence du moment, je ne suis pas monté dans ce
train de secours, car j’ignorais tout des correspondances
Paris-Rouen, au-delà des horaires imprimés sur mon billet.
En plus, aucun TGV à destination de Rouen ne quittait Lyon
avant 17h30.

En aucun cas, je ne voulais arriver à Rouen en accumulant
4 ou 5 heures de retard, car je ne devais y passer qu’un
court week-end, et qu’arriver dans ces conditions me
semblait proprement inadmissible.

J’ai donc décidé de repartir vers Chambéry.
J’ai attendu une heure le train Lyon-Chambéry prévu à
14h38. Mais au dernier moment, ce train a été annulé !
J’attendis encore une heure à Lyon Part-Dieu le train
suivant, et enfin, je suis arrivé à Chambéry vers 17h20.
C’est-à-dire, au même endroit sept heures auparavant.

Je me rendis aussitôt aux guichets pour obtenir échange ou
remboursement de mes billets (car le retard dépassait les
2h30)
Mais à Chambéry, on n’est pas au courant du transbordement
du 6968.

Alors le chef de gare contacta le « Central » au
téléphone. Et au Central, stupéfaction, on leur confirma
que MON train 6968 est arrivé à PARIS à l’HEURE !
A priori, la parole du Central vaut plus que celle d’un
simple usager, car je suis tombé des nues quand le chef de
gare me dit : « Un train qui doit aller à Paris et qui se
retrouve à Lyon ? Vous avez du vous tromper de train au
départ ».
C’était surréaliste. J’étais fatigué, énervé, affamé,
déçu, et en plus on me traitait à moitié d’étourdi, voire
d’affabulateur !

J’explosais de colère. J’ai demandé moi-même à parler à ce
fameux « Central ». On m’a passé un interlocuteur qui
refusa catégoriquement de m’écouter et me raccrocha
violemment au nez.
La situation devint très tendue.
Finalement, c’est un employé discret qui a été mener sa
petite enquête, et qui vient, en effet confirmer ma
version.
Le chef de gare me proposa alors un échange ou un
remboursement des billets.
Comme j’ignore à quel moment je pourrais de nouveau faire
ce voyage, je demande le remboursement.

Or là, j’apprend que la SNCF centralise toutes les
demandes de remboursement dans une sorte de bunker situé à
Arras, et dont personne n’a le numéro de téléphone !
Délai d’attente pour le remboursement: Entre 15 jours et 2
mois.

Comme je n’ai vraiment aucun autre choix, je me pliais à
cette contrainte.
Le chef de gare envoie « en urgence » mes billets, me
remplit une demande de remboursement (tamponnée), et je n’ai
plus qu’à attendre patiemment.

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AMENDES POUR UN USAGER DE BONNE FOI

Les vacances de Pâques arrivent, et j’ai encore l’opportunité
d’aller à Rouen voir ma famille.
A priori, ma demande de remboursement « en urgence »
traîne un peu en longueur.

Je me rends à la Gare de Chambéry, et demande au chef de
gare s’il est possible d’interrompre la demande de
remboursement pour obtenir des billets. On me répond que c’est
impossible car personne ne peut joindre par téléphone le
bunker d’Arras, même pas eux !
J’explique bien que je ne roule pas sur l’or, et que je ne
peux pas payer, de nouveau, 120€ pour un voyage, en outre,
que j’ai déjà payé.
Le chef de gare écarte les bras en signe d’impuissance.

Comme je me sens dans mon plein droit d’usager et qu'il
faut absolument que je voie un peu ma famille, je décide
malgré tout de refaire le voyage, et dans la deuxième
quinzaine d’avril, je monte dans les trains, un peu comme
un voleur.
Je récolte bien sur plusieurs amendes, et sur ces amendes,
dans les observations, il est précisé à plusieurs reprises
que ce voyage a déjà été payé…

Pourtant, le 7 juin 2005, j’ai reçu des injonctions de
payer du Centre de Recouvrement des PV de Marseille et de
Bordeaux.
Et bien sur, ce 25 juin, soit 92 jours après mon premier
voyage, toujours aucune nouvelle de ma demande de
remboursement.

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MA SITUATION SOCIALE

J’ai 32 ans, et je suis en reconversion professionnelle à
l’école d’infirmiers de Chambéry depuis octobre 2004.
Mes principaux handicaps sont des ressources financières
trèeeeeees limitées, mais je souffre surtout d’isolement
social, car je n’ai aucune famille dans cette région. Cet
isolement provoque parfois de sévères poussées
dépressives, ce qui fait que je suis suivi par une
psychothérapeute.
En outre, mon cursus est très éprouvant sur le plan
nerveux, et exige un environnement affectif solide pour
pouvoir tenir le coup.

Ainsi ce premier voyage du 26 mars, qui n’était pas
seulement un voyage d’agrément, mais il devait tirer mon
moral vers le haut, mais vu le prix, il m’a été « offert »
par ma famille de Rouen.

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MOTIFS PARTICULIERS D'ATTAQUE EN JUSTICE

A la suite du premier voyage avorté, je ne pouvais
décemment pas redemander à ma famille d’acheter un billet,
ce qui m’a donc poussé à « frauder », car je devais
impérativement voir mes proches pour ne pas exploser en
vol.
J’exige donc de la SNCF des dommages & intérêts pour les
préjudices moraux suivants :

1- La peine et la déception de ne pas voir un peu famille
(et que je n’avais vu personne depuis plusieurs mois)
alors que je venais de sortir d’arrêt-maladie pour une
rechute dépressive, ce qui ne n’a pas permis de me
ressourcer positivement pour la suite de mes études. Ce
voyage n’était pas seulement un voyage d’agrément, il
était aussi « thérapeutique ».

2- Le traitement sans égard qui m’a été fait à la gare de
Chambéry, mais aussi par le « Central » alors que je
venais de passer sept heures d’attente en pure perte, et
que j’étais nerveusement à bout.
3- Les amendes récoltées du second voyage, et qui m’ont
valu nombre de regards en biais des autres voyageurs, ce
qui n’est jamais agréable à vivre.

4- Le fait de devoir déambuler comme un voleur pour
trouver une place assise dans le TGV alors qu’en mon for
intérieur, je sais que c’est un voyage que j’avais déjà
payé.

5- Le délai d’attente inadmissible de la demande de
remboursement, qui n’a toujours pas abouti, et qui arrive
à trois mois d’attente, c’est-à-dire au delà du délai déjà
inadmissible du SAV.

6- L’absence complète de nouvelles d’Arras autour de cette
demande de remboursement. Aucune nouvelle du SAV. Pas le
moindre contact que ce soit par courrier ou par téléphone.
Dans ces conditions, il est impossible de planifier un
nouveau voyage si l’on a pas des économies de côté.

7- Enfin, l’espèce d’insulte que j’ai ressenti à réception
des injonctions de payer ces amendes, avant même d’être
remboursé par Arras. A croire que les nombreuses
observations rédigées sur ces amendes l’ont été en pure
perte.

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CONCLUSION

Globalement, et outre les nombreux préjudices moraux, je
reproche à la SNCF d’avoir eu un traitement laxiste et
purement administratif de cette affaire, en oblitérant
totalement le côté humain des choses.

Lorsqu’on se prétend du « service public », on ne traite
pas ainsi ses usagers.
Quand on défend le droit de grève, ou un monopole national
sur les transports terrestres inter-régionaux, et qu’on
pratique des prix purement prohibitifs pour des petits
budgets comme le mien, il incombe de l’autre côté de
savoir traiter le client avec égard, justice et équité.
Or, la SNCF s’enfonce dans une espèce d’arrogance de
système, une forme de toute-puissance qui lui pousse à
pratiquer une forme d’abus de position monopolistique sur
usager.
La preuve, c’est que les services contentieux sont bien
plus prompts à réclamer les sommes indues aux voyageurs
(avec les cortèges de pénalités de retard), qu’à
rembourser leur propre dette quand ils sont en tort.

Dans toute cette histoire, s’il n’y a qu’une chose à
retenir, c’est que j’ai juste effectué un VOYAGE QUE
J'AVAIS DEJA PAYE, et que c’est le traitement de d'affaire
par la SNCF qui m’a poussé à voyager sans billets la
seconde fois.
Certes, je suis en tort pour avoir voyagé sans billets,
mais eux le sont également pour avoir bafoué le contrat de
voyage et m'avoir traité comme un chien.

Si j'exige dommages & intérêts, alors tout le monde me dit
que je n’ai aucune chance de gagner dans cette affaire,
que le côté administratif l’emportera forcément sur le
côté humain des choses. La justice est-elle donc aussi
froide qu’un corbillard ?


Avatar
Syntax-Error
l'autre idiot de LE TROLL a bavassé aux environs du 26/06/2005 10:32:
Salut. Il y a un service commercial à la SNCF, expliques ton
cas, tu pourras peut être être indemnisé, idem tu peux voir
des asociations de consommateurs, souvent la force majeure
est mise en avant... Mais pour ce qui est de ton cas, tu
sembles maudit, fais-toi exorciser :o)

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"Galien" a écrit dans le message de news:
d9juef$1ot$

Avant de me lancer dans une folle entreprise en justice,
j'aimerais avoir votre opinion sur ma petite aventure,
malheureusement difficile à abréger sur ce forum. Et
surtout, ai-je des chances de gagner en justice contre les
cheminots ?

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LES FAITS

Le 25 mars dernier, j’ai acheté un billet aller-retour
Chambéry-Rouen via Paris Gare de Lyon pour 122,80 €.
Initialement, le TGV 6968 partait à 10h33, pour arriver à
Paris vers 13h25.
Sur place, changement à Saint-Lazare pour faire le
Paris-Rouen et arriver en Normandie vers 15h48…

Mais dans les faits, ce TGV n’est jamais arrivé à Paris.
Suite à une avarie des freins, il a été immobilisé près d’une
heure à Bourgoin, puis a roulé vers Lyon Part-Dieu à une
allure d’escargot.

Ainsi, je devais être à PARIS vers 13h25. Je me suis
retrouvé à LYON vers 13h45.

A Lyon Part-Dieu, les usagers du 6968 furent IMMEDIATEMENT
transbordés vers un autre TGV qui a aussitôt filé vers
Paris.
Dans l’urgence du moment, je ne suis pas monté dans ce
train de secours, car j’ignorais tout des correspondances
Paris-Rouen, au-delà des horaires imprimés sur mon billet.
En plus, aucun TGV à destination de Rouen ne quittait Lyon
avant 17h30.

En aucun cas, je ne voulais arriver à Rouen en accumulant
4 ou 5 heures de retard, car je ne devais y passer qu’un
court week-end, et qu’arriver dans ces conditions me
semblait proprement inadmissible.

J’ai donc décidé de repartir vers Chambéry.
J’ai attendu une heure le train Lyon-Chambéry prévu à
14h38. Mais au dernier moment, ce train a été annulé !
J’attendis encore une heure à Lyon Part-Dieu le train
suivant, et enfin, je suis arrivé à Chambéry vers 17h20.
C’est-à-dire, au même endroit sept heures auparavant.

Je me rendis aussitôt aux guichets pour obtenir échange ou
remboursement de mes billets (car le retard dépassait les
2h30)
Mais à Chambéry, on n’est pas au courant du transbordement
du 6968.

Alors le chef de gare contacta le « Central » au
téléphone. Et au Central, stupéfaction, on leur confirma
que MON train 6968 est arrivé à PARIS à l’HEURE !
A priori, la parole du Central vaut plus que celle d’un
simple usager, car je suis tombé des nues quand le chef de
gare me dit : « Un train qui doit aller à Paris et qui se
retrouve à Lyon ? Vous avez du vous tromper de train au
départ ».
C’était surréaliste. J’étais fatigué, énervé, affamé,
déçu, et en plus on me traitait à moitié d’étourdi, voire
d’affabulateur !

J’explosais de colère. J’ai demandé moi-même à parler à ce
fameux « Central ». On m’a passé un interlocuteur qui
refusa catégoriquement de m’écouter et me raccrocha
violemment au nez.
La situation devint très tendue.
Finalement, c’est un employé discret qui a été mener sa
petite enquête, et qui vient, en effet confirmer ma
version.
Le chef de gare me proposa alors un échange ou un
remboursement des billets.
Comme j’ignore à quel moment je pourrais de nouveau faire
ce voyage, je demande le remboursement.

Or là, j’apprend que la SNCF centralise toutes les
demandes de remboursement dans une sorte de bunker situé à
Arras, et dont personne n’a le numéro de téléphone !
Délai d’attente pour le remboursement: Entre 15 jours et 2
mois.

Comme je n’ai vraiment aucun autre choix, je me pliais à
cette contrainte.
Le chef de gare envoie « en urgence » mes billets, me
remplit une demande de remboursement (tamponnée), et je n’ai
plus qu’à attendre patiemment.

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AMENDES POUR UN USAGER DE BONNE FOI

Les vacances de Pâques arrivent, et j’ai encore l’opportunité
d’aller à Rouen voir ma famille.
A priori, ma demande de remboursement « en urgence »
traîne un peu en longueur.

Je me rends à la Gare de Chambéry, et demande au chef de
gare s’il est possible d’interrompre la demande de
remboursement pour obtenir des billets. On me répond que c’est
impossible car personne ne peut joindre par téléphone le
bunker d’Arras, même pas eux !
J’explique bien que je ne roule pas sur l’or, et que je ne
peux pas payer, de nouveau, 120€ pour un voyage, en outre,
que j’ai déjà payé.
Le chef de gare écarte les bras en signe d’impuissance.

Comme je me sens dans mon plein droit d’usager et qu'il
faut absolument que je voie un peu ma famille, je décide
malgré tout de refaire le voyage, et dans la deuxième
quinzaine d’avril, je monte dans les trains, un peu comme
un voleur.
Je récolte bien sur plusieurs amendes, et sur ces amendes,
dans les observations, il est précisé à plusieurs reprises
que ce voyage a déjà été payé…

Pourtant, le 7 juin 2005, j’ai reçu des injonctions de
payer du Centre de Recouvrement des PV de Marseille et de
Bordeaux.
Et bien sur, ce 25 juin, soit 92 jours après mon premier
voyage, toujours aucune nouvelle de ma demande de
remboursement.

-----------------------------------------------------------------------

MA SITUATION SOCIALE

J’ai 32 ans, et je suis en reconversion professionnelle à
l’école d’infirmiers de Chambéry depuis octobre 2004.
Mes principaux handicaps sont des ressources financières
trèeeeeees limitées, mais je souffre surtout d’isolement
social, car je n’ai aucune famille dans cette région. Cet
isolement provoque parfois de sévères poussées
dépressives, ce qui fait que je suis suivi par une
psychothérapeute.
En outre, mon cursus est très éprouvant sur le plan
nerveux, et exige un environnement affectif solide pour
pouvoir tenir le coup.

Ainsi ce premier voyage du 26 mars, qui n’était pas
seulement un voyage d’agrément, mais il devait tirer mon
moral vers le haut, mais vu le prix, il m’a été « offert »
par ma famille de Rouen.

-----------------------------------------------------------------------

MOTIFS PARTICULIERS D'ATTAQUE EN JUSTICE

A la suite du premier voyage avorté, je ne pouvais
décemment pas redemander à ma famille d’acheter un billet,
ce qui m’a donc poussé à « frauder », car je devais
impérativement voir mes proches pour ne pas exploser en
vol.
J’exige donc de la SNCF des dommages & intérêts pour les
préjudices moraux suivants :

1- La peine et la déception de ne pas voir un peu famille
(et que je n’avais vu personne depuis plusieurs mois)
alors que je venais de sortir d’arrêt-maladie pour une
rechute dépressive, ce qui ne n’a pas permis de me
ressourcer positivement pour la suite de mes études. Ce
voyage n’était pas seulement un voyage d’agrément, il
était aussi « thérapeutique ».

2- Le traitement sans égard qui m’a été fait à la gare de
Chambéry, mais aussi par le « Central » alors que je
venais de passer sept heures d’attente en pure perte, et
que j’étais nerveusement à bout.
3- Les amendes récoltées du second voyage, et qui m’ont
valu nombre de regards en biais des autres voyageurs, ce
qui n’est jamais agréable à vivre.

4- Le fait de devoir déambuler comme un voleur pour
trouver une place assise dans le TGV alors qu’en mon for
intérieur, je sais que c’est un voyage que j’avais déjà
payé.

5- Le délai d’attente inadmissible de la demande de
remboursement, qui n’a toujours pas abouti, et qui arrive
à trois mois d’attente, c’est-à-dire au delà du délai déjà
inadmissible du SAV.

6- L’absence complète de nouvelles d’Arras autour de cette
demande de remboursement. Aucune nouvelle du SAV. Pas le
moindre contact que ce soit par courrier ou par téléphone.
Dans ces conditions, il est impossible de planifier un
nouveau voyage si l’on a pas des économies de côté.

7- Enfin, l’espèce d’insulte que j’ai ressenti à réception
des injonctions de payer ces amendes, avant même d’être
remboursé par Arras. A croire que les nombreuses
observations rédigées sur ces amendes l’ont été en pure
perte.

-----------------------------------------------------------------------

CONCLUSION

Globalement, et outre les nombreux préjudices moraux, je
reproche à la SNCF d’avoir eu un traitement laxiste et
purement administratif de cette affaire, en oblitérant
totalement le côté humain des choses.

Lorsqu’on se prétend du « service public », on ne traite
pas ainsi ses usagers.
Quand on défend le droit de grève, ou un monopole national
sur les transports terrestres inter-régionaux, et qu’on
pratique des prix purement prohibitifs pour des petits
budgets comme le mien, il incombe de l’autre côté de
savoir traiter le client avec égard, justice et équité.
Or, la SNCF s’enfonce dans une espèce d’arrogance de
système, une forme de toute-puissance qui lui pousse à
pratiquer une forme d’abus de position monopolistique sur
usager.
La preuve, c’est que les services contentieux sont bien
plus prompts à réclamer les sommes indues aux voyageurs
(avec les cortèges de pénalités de retard), qu’à
rembourser leur propre dette quand ils sont en tort.

Dans toute cette histoire, s’il n’y a qu’une chose à
retenir, c’est que j’ai juste effectué un VOYAGE QUE
J'AVAIS DEJA PAYE, et que c’est le traitement de d'affaire
par la SNCF qui m’a poussé à voyager sans billets la
seconde fois.
Certes, je suis en tort pour avoir voyagé sans billets,
mais eux le sont également pour avoir bafoué le contrat de
voyage et m'avoir traité comme un chien.

Si j'exige dommages & intérêts, alors tout le monde me dit
que je n’ai aucune chance de gagner dans cette affaire,
que le côté administratif l’emportera forcément sur le
côté humain des choses. La justice est-elle donc aussi
froide qu’un corbillard ?







bon courage avec la sncf,
6 mois, des dizaines de coup de téléphone,
pour me faire rembourser en "bons de transport sncf" (!)
un billet non utilisé !!
et en prime la suspicion d'être un resquilleur qui aurait utilisé
un billet sans le composter et en passant au travers des contrôleurs
(y en a toujours une troupe d'une dizaine).
Avatar
Pierre Prot
Salut,



Galien a écrit :
MOTIFS PARTICULIERS D'ATTAQUE EN JUSTICE
J’exige donc de la SNCF des dommages & intérêts pour les préjudices
moraux suivants :
1- La peine et la déception de ne pas voir un peu famille (et que je



La responsabilité de la SNCF à mon avis ne peut se limiter qu'au
remboursement des titres de transport. Quand ils émettent des bulletins
de retards, ils n'ont pas à payer l'employeur pour le rembourser du
temps de travail perdu...


2- Le traitement sans égard qui m’a été fait à la gare de Chambéry, mais
aussi par le « Central » alors que je venais de passer sept heures
d’attente en pure perte, et que j’étais nerveusement à bout.



Le traitement au tribunal serait avec moins d'égard encore il me
semble....

3- Les amendes récoltées du second voyage, et qui m’ont valu nombre de
regards en biais des autres voyageurs, ce qui n’est jamais agréable à vivre.



Les amendes n'étaient pas injustifiées et les controleurs ont fait leur
boulot. Si les controleurs avaient été dans l'obligation de croire votre
bonne foi, ils seraient obligés de croire des centaines de gens, pas
tous de bonne foi...


4- Le fait de devoir déambuler comme un voleur pour trouver une place
assise dans le TGV alors qu’en mon for intérieur, je sais que c’est un
voyage que j’avais déjà payé.



Le voyage n'était plus payé dès l'instant ou vous en avez demandé le
remboursement.


5- Le délai d’attente inadmissible de la demande de remboursement, qui
n’a toujours pas abouti, et qui arrive à trois mois d’attente,
c’est-à-dire au delà du délai déjà inadmissible du SAV.



A la rigueur, tout ce que vous pourrez obtenir c'est des intérêts sur le
montant du remboursement sur 3 mois.


7- Enfin, l’espèce d’insulte que j’ai ressenti à réception des
injonctions de payer ces amendes, avant même d’être remboursé par Arras.
A croire que les nombreuses observations rédigées sur ces amendes l’ont
été en pure perte.



Je ne sais pas si ça constitue un préjudice moral très cher à
indemniser...

-----------------------------------------------------------------------
Globalement, et outre les nombreux préjudices moraux, je reproche à la
SNCF d’avoir eu un traitement laxiste et purement administratif de cette
affaire, en oblitérant totalement le côté humain des choses.



En même temps... ils y sont un peu obligé vu les masses. Par contre,
c'est vrai qu'ils traitent pas ça efficacement. On ne peut les joindre
que par courrier et ils ne vous joignent que par courrier également,
même quand il s'agit de discuter...


Dans toute cette histoire, s’il n’y a qu’une chose à retenir, c’est que
j’ai juste effectué un VOYAGE QUE J'AVAIS DEJA PAYE, et que c’est le
traitement de d'affaire par la SNCF qui m’a poussé à voyager sans
billets la seconde fois.



Oui, mais c'est là que vous avez eu tort : vous vous êtes fait justice
vous-même.


Si j'exige dommages & intérêts, alors tout le monde me dit que je n’ai
aucune chance de gagner dans cette affaire, que le côté administratif
l’emportera forcément sur le côté humain des choses. La justice est-elle
donc aussi froide qu’un corbillard ?



Ben en même temps, je veux pas être méchant, mais il y a dans ce bas
monde pas mal d'affaires un peu plus scandaleuses que celle que vous
décrivez là.


à mon avis, à la rigueur, vous pouvez obtenir le remboursement des
amendes (et encore... le fait de frauder pour compenser ce qu'elle vous
devait ne sera peut-etre pas excusé...), mais c'est un très grand
maximum, et surtout il sera beaucoup plus simple et largement moins
risqué de discuter avec la SNCF plutot que de les porter en procès.


Pierre

--
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