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citation Rouillé (5)

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Octave
Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
impossibilité de la voir hors sujet:



""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."

"La photographie" d'André Rouillé,
folio essais, page 208




"... ces secteurs de la photographie-expression ont en commun de
posséder une haute conscience de la forme, et d'en explorer les infinies
composantes: cadrage, couleurs, matière, netteté, temps de pose, mise en
scène, etc. L'écriture (la manière, le style) produit du sens, telle est
la logique de la photographie-expression, opposée à celle de la
photographie-document, qui croit que le sens est présent dans les choses
et états de choses, et qui s'assigne pour tâche de le recueillir au fil
des apparences."

page 217



"La photographie-document ne méconnaît certes pas les formes, que de
nombreux opérateurs maîtrisent parfaitement, mais elle les refoule au
profit des référents. La photographie artistique, on le verra,
privilégie au contraire délibérément les formes, au détriment des choses
et des états de choses."

page 217



"N'étant pas une qualité physique, mais un attribut incorporel des
choses et des états de choses, le sens n'est pas à découvrir, à
enregistrer ou à restaurer. Il doit être au contraire produit, exprimé.
Et cette production, cette expression de sens, requiert nécessairement
un travail d'écriture, une invention de formes."

toujours page 217




--
www.octav.fr

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filh
Octave wrote:

Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
impossibilité de la voir hors sujet:



""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."

"La photographie" d'André Rouillé,
folio essais, page 208




Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
dominants de leur époque ?


FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
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Octave
Le 29/11/2011 19:35, FiLH a écrit :
Octave wrote:

Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
impossibilité de la voir hors sujet:



""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."

"La photographie" d'André Rouillé,
folio essais, page 208




Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
dominants de leur époque ?




Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire ?
Je pense que Barthes veut parler du medium photo qui disparaît toujours
derrière le sujet, ce medium est dans l'impossibilité de prendre le
dessus. Mais bon, c'est dans ma préoccupation actuelle, je ne suis donc
pas objectif.


--
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 29/11/11 19:35, FiLH a écrit :
Octave wrote:

Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
impossibilité de la voir hors sujet:



""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."

"La photographie" d'André Rouillé,
folio essais, page 208




Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
dominants de leur époque ?



Ce qui expliquerait le passéïsme (qui permet de voir le média qui n'est
plus de mode).
C'est probablement déjà du passé en ce qui concerne la photo, remarque.
Tiens, une photo en passant, parce que j'ai envie de la montrer, et que
je crois qu'elle illustre quelque chose même si je ne sais pas
précisement quoi.

http://cjoint.com/data/0KElsbBcwz9.htm

Noëlle Adam
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Octave
Le 30/11/2011 11:19, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 29/11/11 19:35, FiLH a écrit :




Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
dominants de leur époque ?



Ce qui expliquerait le passéïsme (qui permet de voir le média qui n'est
plus de mode).
C'est probablement déjà du passé en ce qui concerne la photo, remarque.
Tiens, une photo en passant, parce que j'ai envie de la montrer, et que
je crois qu'elle illustre quelque chose même si je ne sais pas
précisement quoi.

http://cjoint.com/data/0KElsbBcwz9.htm




J'aime bien cette photo.
Déjà le côté "matière pas entièrement pleine, semi-transparente" de
chacune des choses, je trouve que ça ramène à la matière photographique
qui justement en général n'est pas vue (ce qui est dit par Barthes, à
mon avis). Pour ramener encore plus à la surface, les transparence des
vitrines (celle dont on voit la structure, une deuxième (?) dont on voit
les vases au premier plan, plus ou moins transparent eux-mêmes), on s'y
perd, et le vase de droite dont on ne voit que la silhouette ou
peut-être même que l'ombre.
Le vase, la poterie, le "contenant" est pour moi un objet très
photogénique, je ne sais pourquoi.
Après, je ne sais pas si elle est bien composée, mais bon elle est
équilibrée, ouvre dans une direction (de gauche à droite), on y voit
même une perspective. Il y a bien sûr la fenêtre, qui donne cette
lumière. Voilà, c'est une photo faite avec la lumière.
J'ai fait ma rédaction, j'ai bien dilué, mais c'était pour mon plaisir
devant cette belle image.

(Je ne comprends pas, c'est un polaroïd ou tu as ajouté l'entourage
après ?!)



--
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filh
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle wrote:

Le 29/11/11 19:35, FiLH a écrit :
> Octave wrote:
>
>> Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
>> impossibilité de la voir hors sujet:
>>
>>
>>
>> ""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
>> pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."
>>
>> "La photographie" d'André Rouillé,
>> folio essais, page 208
>
>
> Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
> dominants de leur époque ?

Ce qui expliquerait le passéïsme (qui permet de voir le média qui n'est
plus de mode).



Le passéisme permet de revoir l'objet. L'objet disparait derrière se
fonction. L'objet du passé n'a plus son usage si fort, il réapparait.
C'est pour ça qu'on mets de vieux outils dans les maisons, pour cela que
les usines désafectées deviennent visibles quand elles ne le sont pas
quand elles sont en activité.


http://cjoint.com/data/0KElsbBcwz9.htm



Très belle presque présence...

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
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filh
Octave wrote:

Le 29/11/2011 19:35, FiLH a écrit :
> Octave wrote:
>
>> Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
>> impossibilité de la voir hors sujet:
>>
>>
>>
>> ""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
>> pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."
>>
>> "La photographie" d'André Rouillé,
>> folio essais, page 208
>
>
> Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
> dominants de leur époque ?
>

Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire ?
Je pense que Barthes veut parler du medium photo qui disparaît toujours
derrière le sujet, ce medium est dans l'impossibilité de prendre le
dessus. Mais bon, c'est dans ma préoccupation actuelle, je ne suis donc
pas objectif.



Le médium disparait d'autant mieux qu'il est commun je pense. Quand
l'oeil est trop habitué il ne voit que ce qui est représenté.

Peut-être la photo à une époque, la vidéo maintenant, la gravure à une
époque, la peinture à une autre.

L'outil principal de la représentation n'a pour but que de montrer ce
qu'il représente, pas de se montrer lui même...

Je ne pense pas que cela soit intrinsèque à la photographie.


FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
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YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 30/11/11 17:57, Octave a écrit :

http://cjoint.com/data/0KElsbBcwz9.htm




J'aime bien cette photo.



Merci.
D'autant que tu as perçu ce que cette photo venait faire dans ce fil,
elle est en effet une photo où on distingue mal ce qui est ombre, objet,
reflets d'objets d'un lointain passé qui sont mis en vitrine pour être
vus, et qui en plus à subi une petite facétie de ma part puisqu'elle est
devenue NB, et transformée en Polaroïd (un truc assez iconique aussi
dans son genre) par la grâce de Photoshop.

Noëlle Adam
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Octave
Le 30/11/2011 20:15, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 30/11/11 17:57, Octave a écrit :

http://cjoint.com/data/0KElsbBcwz9.htm




J'aime bien cette photo.



Merci.
D'autant que tu as perçu ce que cette photo venait faire dans ce fil,
elle est en effet une photo où on distingue mal ce qui est ombre, objet,
reflets d'objets d'un lointain passé qui sont mis en vitrine pour être
vus, et qui en plus à subi une petite facétie de ma part puisqu'elle est
devenue NB, et transformée en Polaroïd (un truc assez iconique aussi
dans son genre) par la grâce de Photoshop.




:)


--
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Octave
Le 30/11/2011 20:10, FiLH a écrit :
Octave wrote:

Le 29/11/2011 19:35, FiLH a écrit :
Octave wrote:

Il est question de la photo elle-même, en dehors du sujet, de son
impossibilité de la voir hors sujet:



""Quelle que soit sa manière, une photo est toujours invisible, ce n'est
pas elle qu'on voit", écrivait Roland Barthes encore en 1980."

"La photographie" d'André Rouillé,
folio essais, page 208




Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une propriété des média de reproduction
dominants de leur époque ?




Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire ?
Je pense que Barthes veut parler du medium photo qui disparaît toujours
derrière le sujet, ce medium est dans l'impossibilité de prendre le
dessus. Mais bon, c'est dans ma préoccupation actuelle, je ne suis donc
pas objectif.



Le médium disparait d'autant mieux qu'il est commun je pense. Quand
l'oeil est trop habitué il ne voit que ce qui est représenté.

Peut-être la photo à une époque, la vidéo maintenant, la gravure à une
époque, la peinture à une autre.

L'outil principal de la représentation n'a pour but que de montrer ce
qu'il représente, pas de se montrer lui même...

Je ne pense pas que cela soit intrinsèque à la photographie.




Oui, peut-être!
On va donc pouvoir, maintenant que la photographie va mourir, nous
préoccuper de la photographie!

--
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Octave
Le 30/11/2011 20:30, Octave a écrit :

maintenant que la photographie va mourir




comme la peinture devait mourir, bien sûr!


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